Sauvés de la catastrophe par une panne de moteur

Des héros se racontent

Sauvés de la catastrophe par une panne de moteur

Transcription

Après le OTU (Operational Training Unit), ils nous envoient au Conversion Unit. Parce que le OTU était sur les Wellingtons... les deux moteurs. Conversion Unit, tu t’en vas sur les quatre moteurs. Alors, il faut que tu réapprennes beaucoup de choses : les paramètres... Et au Conversion Unit, ils envoient là tous les avions qui sont fatigués. Évidement bon, il y en a un qui nous a fait dans les mains. On a un aileron qui est parti. On n’était pas loin. On était à trois milles pieds. J’avais deux pieds sur un rudder. J’avais le bâton de même. Puis il continuait à tourner. Puis ce qui m’a sauvé je pense, ce qui nous a tous sauvé je pense, c’est que à un moment donné, j’ai vu un boisé et on s’en allait dedans. Puis j’ai dit : « Ah non ! Pas ça ! Pas le boisé ! » J’ai tiré tellement fort sur le bâton que j’ai stallé. Puis là, on s’est écrasé dans le champ. Pancake... c’était le vrai mot. Puis là, il a cassé tout en morceaux. Moi, je suis parti avec le nez, avec mon bomb aimer qui était à côté de moi. Un moment donné, quand tout s’est arrêté, là j’ai vu du feu. Puis j’essayais de sortir et j’étais pris par mon helmet, mes earphones. Mais on est sorti. Il y a eu des blessés. On a eu trois blessés graves qui s’en sont sortis. Personne n’est mort. Mais c’etait un mess. Ça été dur.

Description

Le titre dit tout. M. Côté relate un écrasement presque fatal évité de justesse.

Jacques Côté

M. Jacques Côté est né à Joliette (Québec). Il avait 19 ans lorsqu’il s’est enrôlé à Montréal. Il a quitté le Canada pour l’Europe à partir du port d’Halifax en 1943. À son arrivée, il a été cantonné à Bournmouth, en Angleterre. Pilote d’avions Wellington, M. Côté a été affecté au 425e Escadron, qu’on surnommait les « Alouettes », et en 1943 il a été appelé au combat. Il a participé à plus de 32 missions opérationnelles pendant son service. M. Côté est récipiendaire de la Croix du service distingué de l’Aviation en raison de ses exploits comme pilote. Il a sauvé son équipage d’attaques ennemies à plus d’une reprise. En novembre 1944, il a été affecté à Rockliffe (Ontario). M. Côté s’est retiré de l’Aviation royale du Canada en 1945. Il a été courtier jusqu’à sa retraite

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