Mes faux papiers
La force francophone
Mes faux papiers
MES FAUX PAPIERS
J'ai eu l'occasion d'avoir des faux papiers pendant mon séjour,
pis j'm'app'lais Johannes Smit... S-M-I-T. Et pis j'étais [Annehmer],
mais on m'a dit que c'était entrepreneur, je sais pas si c'est...
pour l'armée allemande. Et pis j'avais un laissez-passer signé,
pis étampé, pis tout ça... C'tait tout' faux, hein ? Mais, le plus drôle, c'est qu'on a
rencontré, au mois d'mai, là, quand on est allés en Hollande, on a rencontré une femme
qu'on connaissait, pis qui m'a nourri pendant que j'étais à [inaudible], là...
caché, là, avec l'Américain. Et puis, elle nous a révélé que c'était son mari qui
forgeait ces documents-là. Elle nous l'avait pas dit avant. Et puis,
son mari était artiste, pas mal et puis y pouvait forger des signatures.
Et puis, moi, j'avais ce laissez-passer-là, Passieren Zu Lassen, qu'ils app'laient ça.
Et pis, je l'ai donné au Musée de la Citadelle de même qu'avec ma carte d'identité, là,
Johannes Smit. Et puis, le plus drôle, c'est que j'étais né, d'après la carte,
j'étais né à Apeldoorn, pis j'avais jamais mis les pieds là
jusqu'au mois d'mai, que les cérémonies avaient lieu à Apeldoorn...
J'disais ça à des gens, j'ai dit : « J'suis né ici, à Apeldoorn... »
Après ça, j'leur expliquais mon histoire, mais... C'tait drôle...
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