En attendant Falaise
Des héros se racontent
En attendant Falaise
... par la suite on s'est sauvé, nous autres.
On n'a pas duré longtemps. On a été au sud de
Bény-Sur-Mer - ça c'est un nom, c'est là où est-ce qu'il y a un
grand cimetière - on était au sud de ça,
dans un champs de pommiers. Puis on a été là...
Le temps qu'on était là, j'ai été au cimetière, moi.
Puis ils aviont commencé à enterrer quand j'ai été là.
C'était des civilliens qui travaillaient là. Puis là,
après ça on a été à une section... c'est pareil...
c'était pas tous nous autres... une section,
puis il y avait une section d'un autre régiment à coté,
à Bailleul, pour modifier ou faire des changes à des
self-propelled guns américains qui s'appelaient des « Priest ».
Puis ils voulaient tous les changer pour faire, tu sais,
un des troop carriers. Ça c'était pour faire...
quand qui ils ont fait la poussée contre...
entre Caen et Falaise, puis on a arrivé à Falaise là,
c'était pour ça. Alors on était là,
puis le temps qu'on était là ils nous ont donné [...]
une semaine pour faire... puis ils ont fait dans cinq jours.
Puis moi, dans ce temps-là,
je travaillais 20 à 21 heures par jours, pour cinq jours.
Intervieweuse : « Qu'est-ce que vous faisiez ? »
Faire à manger.
Intervieweuse : « Pour tout le monde ? »
Parce que tous ceux-là qui travaillaient là [...]
ils travaillaient aussitôt qu'il faisait claire.
C'était dans le mois de juillet ça. Ils travaillaient aussitôt
qu'il faisait claire assez pour travailler,
puis là arrêtaient seulement quand il faisait trop noir
pour travailler. Ça fait qu'il y avait quatre pleins repas
par jour. Il y avait un repas - ben nous autres on était obligé
de donner un repas avant qu'il faisait claire,
puis un repas après qu'il faisait noir le soir.
Ça fait ça nous tenait... 20 heures, 21 heures par jour.
Puis quand on a eu fini, j'ai [...] on avait abrillé [...]
avec un le manger puis tout ça avec un tarpaulin.
Quand on a été fini là, moi je m'ai laissé aller à terre
puis je m'ai couché right là. C'est là où-ce que je couchais!
Je ne m'ai pas shavé pour cinq jours.
Intervieweuse : « Au Mon Dieu ! »
Dans l'army on était supposé d'être shavé.
Cinq jours... pas vu une lame... [...] pas vu en tout.
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