Un hangar explose à Mortsel

Des héros se racontent

Un hangar explose à Mortsel

Transcription

À l'automne, on a été dans Belgique, [...] l'automne à Belgique, à Antwerp. On a été là, puis on a été là moyennement longtemps. So on était là... c'était en dehors, juste en dehors de la ville, à Mortsel, je pense que c'était. Puis là, il y avait une grosse factorie d'aeroplane des Allemands, puis c'est là qu'on a été dedans. Puis ils travaillaient là... c'est là que les gars travaillaient après les tanks. Puis il y avait plusieurs grosses bâtisses puis tout ça... L'histoire est là dans le livre là. Un samedi, il y avait de quoi qui pressait puis les gars ont laissé - non, un dimanche, un dimanche. Il y avait de quoi qui pressait, puis là les gars... ils aviont mis les gars à l'ouvrage pour finir ça, puis les ont promis qu'ils auriont le lundi. Puis le lundi, il y a tombé un V2 bomb sur l'endroit qu'ils avaient été supposés de travailler. Tu sais, ces flying bombs là, les V2. Ils ont tombé là. Si ç'avait été une journée qu'ils travaillaient tous, il y en a quelques-uns qui se serait fait faire mal par la vitre là... fait frappé puis de quoi de même. Il y avait pas rien de... Je sais que ils les ont tous emmenés à un endroit. Puis j'ai été là, parce que j'étais là. Puis il y en avait d'eux, qui les ont emmenés peut-être à des hôpitals, de quoi même... but ils l'auraient pas... il y avait personne de sérieux. Puis là, à cet endroit là quand ça a arrivé ça, moi j'étais dans une de ces grandes... bâtisses. Puis d'un bord c'était tout de la vitre, tous des châssis, tout de la vitre. Puis en seulement, il y avait une grande table, puis on avait du manger sur la table. Moi, j'étais manière dans l'autre bord dans un coin là. Puis quand ç'a tombé, ç'a fessé ça la. Toutes les vitres, tout a venu, tout a venu, tout. Ça a fait un mess là. Puis le plâtre là m'a tombé sur la tête. J'étais correcte là. C'était pas de quoi que... But il y avait... ben sûr des portes là, même des portes dehors. Tout ce manger là c'était fini là, la vitre était dedans. Puis là... il y avait une maison auras ça [à côté de cela]... qu'on avait... en seulement il y avait une chambre en haut, puis un lit. Moi, j'avais trouvé un endroit; j'allais me coucher là. Je pensais que j'étais bien. Puis ça fini ça, tout était... ç'avait fait plus de dommage à la maison que... Ça fait qu'on a pris le stuff. Je ne m'en souviens pas comment est-ce qu'on était... à la cave, au basement [sous-sol] de cette place là, il y avait un endroit qui tiennait [tenait] notre charbon. Il y en avait pas, but c'était tout du ciment tout le tour. C'est là qu'on - après - allait coucher.

Description

M. Arsenault raconte comment lui et ses camarades ont survécu à un bombardement à Mortsel, près d’Anvers en Belgique.

Joseph Albert Gérard Arsenault

M. Arsenault est né à Mont-Carmel (Î.-P.-É.) le 8 mai 1919. En 1942, à l'âge de 23 ans, il se rend à Charlottetown pour s'enrôler dans l'armée canadienne. À Kingston, M. Arsenault est affecté à la cuisine du Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens. Par la suite, M. Arsenault est envoyé à Brockville pour se joindre au Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens avec une troupe de chars d'assaut. Il s'est rendu à Halifax pour prendre le bateau vers l'Angleterre. M. Arsenault est allé en Normandie à la suite du jour J. D'ailleurs, il a passé Noël en Hollande deux années de fil avant de retourner à l'Î.-P.-É. en 1946.

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