Plaque commémorative du Cercle de la Garnison de Québec

Le Cercle de la Garnison de Québec, fondé par des officiers de la milice en 1879, s’inscrit dans la tradition des clubs privés dont l’origine remonte à l’Angleterre du XVIIIe siècle. À l’époque coloniale, les officiers militaires britanniques en poste au Canada, fidèles à leurs habitudes, continuèrent de se rassembler régulièrement pour se divertir, échanger des idées et célébrer divers événements. Après le départ de la garnison britannique en 1871, il semblait donc normal de vouloir perpétuer cette tradition pour l’élite militaire canadienne en place. C’est alors que fut mis sur pied le Club de la Garnison. Au début, seuls quelques membres de l’élite civile purent en faire partie et il fallut attendre les années 1890 pour que d’autres civils soient admis et autorisés à siéger au conseil d’administration. Tout au long du XXe siècle, le Club de la Garnison de Québec conserva son intérêt pour les affaires militaires et perpétua les rencontres sociales. Il réussit même à élargir ce concept en réunissant au sein du même club des membres de l’élite militaire, politique, économique et religieuse. Dès sa fondation, le Club de la Garnison occupait l’ancien bureau des Ingénieurs royaux dans la vieille ville, à l’angle de la rue Saint-Louis et de la côte de la Citadelle. Construit en 1816, l’édifice était situé dans un quartier où prédominaient les installations militaires : fortifications, citadelle, esplanade, casernes Connaught et Saint-Louis. Son apparence actuelle lui fut donnée en 1893 par l’architecte Harry Staveley qui s’inspira d’un plan de style château, conçu pour l’édifice en 1881 par Eugène-Étienne Taché. Le club occupe encore cet emplacement et il lui conserve toujours sa valeur patrimoniale. En 1984, le Club de la Garnison fusionna avec le Cercle universitaire de Québec. Il conserva cependant sa tradition militaire, et il compte toujours un bon nombre de militaires parmi ses membres. Un des plus anciens clubs fondés par des militaires au Canada encore en existence, le Club de la Garnison continue, dans la tradition britannique, de favoriser les rencontres sociales entre militaires. Qui plus est, en raison de sa longue association avec la classe supérieure, il lui a légué le concept de club social ;être membre du club constitue, en quelque sorte, un symbole de réussite et de statut social. Établi de longue date au sein de la société locale, le club contribue grandement à la valeur patrimoniale du Vieux-Québec grâce à la qualité et à l’excellent état de conservation du complexe architectural et paysager qu’il occupe depuis toujours.