Compte rendu des discussions – 6 juillet 2016

Le mercredi 6 juillet 2016
08 h 30 – 16 h 30 (HAE)
Salle de conférence Pearson, 8e étage, Centre de recherches pour le développement international, 150, rue Kent, Ottawa (Ontario)

In Attendance

  • Mary Boutette, Le Centre de santé Perley-Rideau pour anciens combattants
  • Libby Douglas, Directrice générale de la gestion des programmes et la prestation des services (co-président ACC)
  • Debbie Eisan, Aboriginal Veterans Autochtones
  • Carolyn Gasser, Légion Royale Canadienne
  • Major (retraité) Bruce Henwood
  • Dr. Norah Keating, University of Alberta
  • Capitaine de vaisseau Marie-France Langlois, Directrice, Gestion du soutien aux blessés, Forces armées canadiennes
  • Marie Andrée Malette, la brigade des aidants naturels
  • Adjudant (retraité) Andrew McLean
  • Patrick Murphy-Lavallée, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal
  • Percy Price (pour Gordon Jenkins), Organisation canadienne des vétérans de l’OTAN
  • Andrea Siew, Bureau de l’ombudsman des vétérans

Regrets

  • Dr Alice Aiken, L’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans
  • Candace Chartier, L’Alliance canadienne de soins continus et de longue durée

Compte rendu des discussions

La première réunion en personne du Groupe consultatif sur les soins et le soutien (ci après le GCSS ou le Groupe) débute à 9 h. Le coprésident d’ACC souhaite la bienvenue aux membres et les invite à se présenter. Dans le cadre des sujets à traiter, les membres acceptent d’apporter un changement mineur à l’ordre du jour, que la séance soit enregistrée aux fins de prise de notes seulement, et de prendre le temps d’examiner le compte rendu des discussions du 5 mai 2016.

Des changements au compte rendu des discussions sont proposés et approuvés, notamment à la première phrase sous le titre « Nomination d’un coprésident du Groupe consultatif sur les soins et le soutien », et une correction est apportée à une inexactitude dans la section « Questions ».

La directrice des soins de longue durée et des programmes d’invalidité, fait un survol des soins de longue durée, souligne la distinction entre les lits dans des établissements communautaires et ceux qui sont retenus par contrat dans des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée, et elle fait le point au sujet de l’entente sur les soins de longue durée en Nouvelle-Écosse. On souhaite obtenir les notes d’allocution et il est convenu de les distribuer aux membres du Groupe.

L’entente de la Nouvelle-Écosse prévoit la désignation de 15 lits retenus par contrat réservés uniquement aux vétérans à Camp Hill. Le Ministère s’est employé à bâtir des relations et a tenu des discussions avec plusieurs provinces dans le but de répliquer cette entente afin de garantir aux vétérans l’accès à des lits retenus par contrat dans des établissements de soins de longue durée à l’échelle du pays.

La question des lits pour les vétérans est au coeur d’une discussion entre les membres. Plusieurs sont d’avis que les vétérans n’obtiennent pas les soins qu’ils méritent, et que le gouvernement favorise les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée à ce chapitre, ce qui donne lieu à des écarts et à un traitement inégal parmi la population des vétérans. Les préoccupations communes des membres à ce sujet sont prises en note s’inscrivent sous le thème « un vétéran est un vétéran ».

Le directeur principal, Politiques, prend la parole devant le Groupe au sujet de la recherche et des enjeux auquel fait face le Ministère à l’égard du Règlement sur les soins de santé pour anciens combattants. Il indique que le Groupe sera invité à fournir des conseils à ce sujet.

Certains membres qui travaillent dans le domaine des soins de santé et des soins de longue durée pour les vétérans disent que les politiques doivent refléter la réalité suivante : les vétérans ont des besoins « uniques et particuliers » en matière de réadaptation, de soins de rétablissement et de thérapie de santé mentale. Le profil clinique est différent pour les vétérans, et les établissements ne répondent pas tous à leurs besoins. Le coprésident d’ACC propose de consacrer une journée entière et de consulter le Groupe à ce sujet.

La prochaine présentation, qui porte sur la population des vétérans canadiens, est effectuée par le directeur, Recherche, d’ACC par voie de téléconférence. On y présente une foule de renseignements sur la composition de la population des vétérans (traditionnels et de l’ère moderne), la transition de la vie militaire à la vie civile, le bien-être général, et les résultats des recherches menées sur le bien-être des vétérans au Canada.

Les membres demandent s’il y a un sujet de recherche ou des études qui portent sur :

  • Les différences entre les sexes dans la population des vétérans,
  • Les diverses cohortes de vétérans (Balkans et Afghanistan),
  • Les vétérans appartenant à des groupes minoritaires comme les vétérans autochtones et les vétérans de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et allosexuelle (LGBTA).

Un membre souligne que même si l’on entend souvent la devise « un vétéran est un vétéran », l’examen des données relatives à de grands groupes peut être problématique. Elle demande si d’autres méthodologies de recherche sont prises en considération pour obtenir des renseignements plus détaillés (des études portant sur de plus petits groupes de vétérans), car cela pourrait permettre au Groupe de mieux comprendre les enjeux liés aux soins et au soutien.

Les chercheurs reconnaissent qu’il faut en faire plus à l’égard des vétérans de sexe féminin, mais que le faible pourcentage de femmes au sein de la force de réserve et de la force régulière a pour effet de nuire à la précision des données. Dans le cas des LGBTA, il s’agit d’un groupe émergent et des recherches sont menées aux É.-U. chez ce groupe de vétérans.

Cependant, outre les méthodologies axées sur les grandes populations, le Ministère effectue un travail qualitatif pour mieux comprendre ces groupes et leurs préoccupations. De plus, le Secrétariat du Conseil du Trésor exige que les ministères mettent au point des politiques en fonction des recherches qui sont menées au point de vue des sexes, des cultures, des populations urbaines par rapport aux populations rurales, etc.

Un membre ajoute que les chercheurs doivent prendre en considération les contextes culturels et spirituels chez les communautés autochtones.

Les membres examinent les changements apportés aux paramètres du GCSS. Les paramètres et les changements apportés seront communiqués aux membres avant la prochaine réunion.

Les membres procèdent ensuite à l’élection d’un coprésident parmi les membres à huis clos. Carloyn Gasser est élue coprésidente du Groupe consultatif sur les soins et le soutien.

La séance en après-midi est animée. Les membres sont invités à se pencher sur la signification de « soins et soutien ». Les membres font divers commentaires sur les caractéristiques et les objectifs des soins et du soutien :

  • Centrés sur le vétéran
  • Approche holistique à l’égard des soins qui procure un soutien sur le plan culturel, mental, physique et émotionnel.
  • La prestation de soins à domicile constitue une priorité. Entre les soins à domicile et les SLD, il y a des lacunes à l’égard des besoins sur lesquelles il faut se pencher.
  • Gestion pour sortir d’une situation de crise.
  • Mettre l’accent sur une transition harmonieuse.
  • Faciliter l’accueil des vétérans, pas seulement parce qu’ils ont besoin d’une prothèse auditive.
  • Bâtir une nouvelle fondation. Examiner les éléments tangibles (politiques) et intangibles (les gens et leurs compétences).
  • Soins et soutien de qualité : accessibles, abordables, efficaces et efficients.
  • La façon dont les services sont offerts est aussi importante que les services eux-mêmes.
  • Prestation de soins et de services qui respectent la volonté et satisfont aux besoins de la personne.
  • Les soins sont bien plus qu’une gamme de services. Le modèle de l’OMS repose sur les résultats de l’intervention.
  • Les médecins doivent travailler en liaison avec ACC.
  • Affecter plusieurs spécialistes en appui à une personne.
  • Il ne s’agit pas d’une approche universelle.

D’autres points sont soulevés : les lois régissant la protection des renseignements personnels empêchent un aidants naturels, même s’il s’agit du conjoint, de représenter l’être cher. Il existe une renonciation pour autoriser la divulgation ou la collecte de renseignements, mais obtenir une procuration pour pouvoir agir au nom de quelqu’un est un processus plus complexe.

Quels sont les résultats souhaités?

  • Les défis entourant les aspects physique et mental ainsi que la douleur, et les défis uniques que cela peut représenter en ce qui a trait aux soins et au soutien requis. Les vétérans n’ont pas tous les mêmes besoins.
  • Fournir aux gens et aux collectivités des renseignements sur les services offerts, pas seulement pour les vétérans, mais pour les organismes qui les appuient.

Comment le Groupe parviendra-t-il à atteindre cet objectif?

  • Mot clé : communications
  • Un plus grand nombre de conseillers régionaux doivent mener des visites en personne chez les vétérans qui bénéficient du PAAC. Les dispensateurs de soins sont souvent dans un pire état que le vétéran. Il faut faire une évaluation physique du vétéran.
  • Lettre de mandat : organiser les objectifs de façon à « offrir un niveau plus élevé de service et de soins ».
  • Besoins cachés des vétérans
  • Questions entourant les groupes particulièrement vulnérables
  • Continuité des soins
  • Quel est le modèle idéal pour effectuer la gestion de cas?
  • Contribuer à l’établissement de règlements en fonction des besoins du vétéran et non de l’endroit et du moment où il/elle a servi.
  • Ligne prioritaire en santé mentale (il existe un Service d’aide d’ACC, mais il ne s’agit pas d’une ligne d’écoute en cas de crise).

À la fin de la réunion, on indique aux membres que le Ministère souhaite obtenir leurs commentaires au sujet de son examen sur les soins de longue durée et que cette consultation pourrait avoir lieu à l’automne 2016. Le coprésident d’ACC dit que des jalons seront établis en fonction du mandat. Le premier objectif à court terme serait de contribuer à l’enrichissement de l’examen des SLD. Les membres souhaitent obtenir de l’information à l’avance pour pouvoir mieux se préparer.

La prochaine réunion du groupe se tiendra par voie de téléconférence. Trois options de dates et d’heures seront communiquées au cours des prochaines semaines, puis une date sera confirmée.