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Le Canada se souvient 2024
Numéro spécial de la Semaine des vétérans

5 au 11 novembre 2024 - Page 4

1950-1953 Fierté de servir en Corée

Noel Knockwood a servi pendant six ans.
Photo : Anciens Combattants Canada

La guerre de Corée a fait rage en Asie de l’Est de 1950 à 1953. Plus de 26 000 Canadiens ont servi sur terre, en mer et dans les airs pendant ce conflit acharné.

Noel Knockwood est membre de la communauté Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse. Enfant, il a été envoyé au pensionnat autochtone de Shubenacadie. En 1951, il s’est engagé dans l’Artillerie royale canadienne et s’est embarqué pour la Corée à 18 ans. Noel a passé plus d’un an à l’étranger et a participé à de nombreux combats sur les lignes de front. Il se souvient avec émotion de la camaraderie qui s’était développée entre les soldats de l’artillerie et de l’infanterie canadiennes.

« Quand on retrouvait les gars de l’infanterie et qu’on partait en congé, ils nous acceptaient comme des frères. Ils nous disaient souvent que, “sans l’artillerie, nous ne serions pas là aujourd’hui. Merci!” Ça nous rendait très fiers. »

Cliquez ici pour écouter les réflexions personnelles des vétérans canadiens de la guerre de Corée!

1960-1964 Défendre la paix au Congo

Ron Knapton a servi pendant 38 ans.
Photo : Anciens Combattants Canada

L’une des premières missions de maintien de la paix à grande échelle des Nations Unies (ONU) a été menée au Congo. Des centaines de Canadiens ont servi dans ce pays africain instable au début des années 1960.

Servir au Congo a été un véritable défi pour nos gardiens de la paix. Le pays a beaucoup souffert pendant la période coloniale qui a duré 75 ans. Il a finalement obtenu son indépendance de la Belgique en 1960, mais la société était déchirée. Les luttes politiques internes, les tensions intertribales, la famine, une mutinerie de l’armée et l’ingérence internationale ont conduit à une violence généralisée.

Les gardiens de la paix canadiens ont assumé d’importantes fonctions liées aux communications et à la logistique au Congo. Ron Knapton, de l’Ontario, y était présent et se souvient du stress lié au fait de se trouver dans un endroit si différent de chez soi.

« Tu entends un bruissement dans l’herbe, tu ne sais pas ce que c’est. Et puis tout à coup… ça te donne la chair de poule parce que tu sais pas ce qu’il y a dans l’herbe…»

En fin de compte, les gardiens de la paix de l’ONU n’ont pas été en mesure d’arrêter les forces les plus importantes de l’agitation qui secouait le Congo. Ils ont quitté le pays en 1964. Deux soldats canadiens y ont perdu la vie. La situation politique dans le pays est restée instable. Un petit contingent des Forces armées canadiennes a également servi au Congo ces dernières années.

1990-1991 Une Canadienne à la guerre du Golfe

Bettina Fuchs a servi pendant 25 ans.
Photo gracieuseté.

La guerre du Golfe a commencé lorsque l’Iraq a envahi le Koweït le 2 août 1990. Une alliance de pays a rapidement décidé d’intervenir. Le Canada faisait partie de cette coalition internationale.

Les efforts déployés par les Forces armées canadiennes pour soutenir l’action internationale contre l’Iraq ont été baptisés « opération FRICTION ». Dans les mois qui ont suivi, le Canada a envoyé plus de 4 000 marins, aviateurs et soldats au Moyen-Orient. Bettina Fuchs, conductrice de véhicules militaires, faisait partie de ce groupe. Mais il y avait un problème : en Arabie saoudite, les autorités locales ne permettaient pas aux femmes de conduire.

« Nous n’avons pas pu faire notre travail pendant la première semaine où nous étions là-bas, jusqu’à ce que les gouvernements aient discuté et décidé que nous n’étions pas des femmes, mais des soldats. »

L’équipe de Bettina s’est rapidement occupé à des tâches importantes telles que la distribution d’eau et  de fournitures.

La guerre du Golfe a été courte, mais intense. Les combats ont pris fin le 28 février 1991. C’était l’une des premières fois qu’un conflit armé était couvert en direct, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, par les médias. Le monde entier a assisté presque en temps réel aux frappes aériennes, à la campagne terrestre et a vu les plates-formes pétrolières en feu. De nombreux Canadiens comme Bettina Fuchs se sont mobilisés pour aider un pays dans le besoin et le Koweït a été libéré.

Haute voltige

Ken Rock (à gauche) durant la guerre.
Photo : blackcanadianveterans.com

Kenneth « Ken » Rock est né à Windsor, en Ontario. Jeune homme, il excellait dans les sports et a même remporté l’épreuve des 120 mètres haies du championnat des écoles secondaires de sa province. En janvier 1943, il s’est enrôlé dans l’Aviation royale du Canada au plus fort de la Seconde Guerre mondiale.

Ken a suivi une formation de pilote. Il a terminé parmi les premiers de sa classe et a obtenu ses ailes de pilote en juin 1944. Il est devenu l’un des rares officiers noirs de l’aviation canadienne à servir pendant la guerre. Le sous-lieutenant d’aviation Rock a servi sur des bases aériennes au Canada où il a aidé à former d’autres aviateurs. Le fait qu’il ait été instructeur témoigne de son caractère et de ses compétences dans le cockpit.

Ken a également poursuivi ses activités sportives pendant qu’il portait l’uniforme en participant à des compétitions d’athlétisme et de football. Après avoir quitté l’armée, il a étudié à l’Université de Toronto et est devenu médecin. Le Dr Rock a ouvert un cabinet médical dans sa ville natale et a été un membre important de sa communauté dans les décennies qui ont suivi.

Un guerrier autochtone décoré

La Médaille militaire fut décernée pour des actes de bravoure lors de la Première Guerre mondiale.
Photo : Anciens Combattants Canada

Joseph Roussin est né en 1887 à Oka, au Québec, à l’ouest de Montréal. Ce Mohawk était bûcheron avant de se joindre au Corps expéditionnaire canadien en 1915, à l’âge de 28 ans.

Joseph Roussin a traversé l’océan en avril 1916. Il a participé à de nombreux combats sur le front occidental avec le 22e Bataillon canadien-français. Le soldat Roussin n’a jamais reculé devant le combat. En août 1917, il a reçu la Médaille militaire pour sa bravoure lors de la bataille de la cote 70. Au cours de l’attaque, il a neutralisé à lui seul huit soldats ennemis. Joseph était l’un des soldats les plus souvent blessés de son unité (il a été blessé cinq fois), mais finissait toujours par retourner au combat. Il a survécu à la guerre malgré toutes ses blessures subies en uniforme.

Qu’est-ce que c’est?

Le sport et l’Armée canadienne sont liés depuis longtemps. À ton avis, à quoi servait cet objet?

Indice : Il a été vu pendant les Jeux Invictus de 2017 qui se sont déroulés à Toronto!

Réponse : Un bâton pour jouer au hockey sur luge

Mots croisés

Avez-vous lu les récits du journal attentivement? Toutes les réponses aux mots croisés s’y trouvent!

Horizontalement

  • 3. Nom de code de la plage en France où les Canadiens ont débarqué lors du jour J.
  • 6. Lieu de naissance du marin militaire Harry Hurwitz.
  • 9. Prénom de la conductrice militaire qui a servi lors de la guerre du Golfe.
  • 10. Province en Afghanistan où les Canadiens ont servi entre 2005 et 2011.
  • 12. Nom de code de la mission de paix canadiennes à Chypre.
  • 14. Jeux pour les militaires blessés ou malades qui auront lieu en février 2025.
  • 15. Nom de famille de la première femme juge-avocate générale.
  • 17. Type d’avion militaire canadien abattu le 9 août 1974.
  • 18. Pays d’origine des sous-marins U-boot.

Verticalement

  • 1. Pays d’Afrique où des gardiens de la paix canadiens ont été déployés en 1993.
  • 2. Nom de famille d’un soldat Mi’kmaq qui a servi lors de la guerre de Corée.
  • 4. Province de naissance du gardien de la paix canadien Ron Knapton.
  • 5. Nom de code de la réponse militaire aux catastrophes naturelles au Canada.
  • 7. Nom de code de l’invasion alliée de la Sicile le 10 juillet 1943.
  • 8. Lieu où le Newfoundland Regiment a combattu le 1er juillet 1916.
  • 11. Nom de famille d’un soldat autochtone qui a été blesse cinq fois.
  • 13. Prénom d’un pilote de la Seconde Guerre mondiale qui est devenu médecin.
  • 16. Pays d’Afrique où des opérations de l’OTAN se sont déroulées en 2011.
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