Le Canada se souvient 2024
Numéro spécial de la Semaine des vétérans
5 au 11 novembre 2024 - Page 1
Mission du Canada en Afghanistan
Plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont servi en Afghanistan entre 2001 et 2014. C’était le plus grand déploiement de troupes canadiennes depuis la Seconde Guerre mondiale.
La partie la plus connue de la mission de notre pays en Afghanistan a aussi été la plus dangereuse. En 2005, des Canadiens ont été envoyés dans la province instable de Kandahar. Les forces talibanes y étaient très actives. Les militaires risquaient d’être attaqués chaque fois qu’ils quittaient leurs camps pour aller à l’extérieur du périmètre de sécurité. Nos troupes ont mené de multiples opérations de combat et patrouilles à Kandahar jusqu’en 2011.
De nombreux vétérans et vétéranes se souviennent avec fierté d’autres types d’efforts canadiens en Afghanistan. Les efforts humanitaires, le développement des infrastructures et d’autres projets prenaient également une grande place.
Il s’agissait notamment de construire des routes et un grand barrage, et de former la police et l’armée afghanes. Nos troupes ont facilité l’accès des filles à l’éducation, ce que les talibans interdisaient.
Servir en Afghanistan était très dangereux. Au total, 158 membres des Forces armées canadiennes sont morts. Beaucoup d’autres sont rentrés chez eux avec des blessures. Mars 2024 a marqué le 10e anniversaire de la fin de la mission du Canada en Afghanistan. Nous rendons hommage aux courageux Canadiens qui y ont servi. Nous nous souvenons aussi des personnes qui sont mortes pour défendre la paix et la liberté.
L’Aviation royale canadienne prend son envol
Notre pays a une fière tradition de service militaire dans l’aviation. L’Aviation royale canadienne (ARC) a été formée le 1er avril 1924 et a apporté de nombreuses contributions au fil des ans.
Plus de 20 000 Canadiens ont servi avec les forces aériennes britanniques pendant la Première Guerre mondiale. Ils comptaient parmi les meilleurs pilotes de chasse sur le front occidental de l’Europe. De nombreux aviateurs canadiens sont devenus des as en abattant cinq avions ennemis ou plus.
S’appuyant sur ce succès, l’ARC a été créée il y a 100 ans. Sa croissance a été lente, mais elle a connu un essor considérable pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 250 000 aviateurs canadiens ont servi au pays et autour du monde pendant ce conflit. Leurs efforts ont eu un coût élevé. Plus de 17 000 de nos aviateurs et aviatrices y ont perdu la vie.
Les pilotes canadiens ont aussi participé à la guerre de Corée. Ils ont transporté des troupes et des ravitaillements en Asie de l’Est et ont piloté des avions de chasse. Pendant la Guerre froide, nos avions de combat ont servi avec les forces de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en mer et en Europe de l’Ouest. Le Canada continue aujourd’hui à collaborer avec le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) pour la défense de l’Amérique du Nord.
Service canadien en Afrique
En 2024, nous mettons l’accent sur les efforts militaires du Canada en Afrique. Des milliers de Canadiens ont servi dans de nombreuses missions sur cet immense continent au fil des ans.
Nos troupes ont traversé l’océan pour participer à la guerre d’Afrique du Sud à la fin des années 1800. Des aviateurs, des soldats et des marins canadiens ont combattu dans les campagnes alliées en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les Canadiens ont servi en Afrique dans le cadre de nombreuses opérations de paix depuis 1960. Les gardiens de la paix canadiens ont tenté d’aider des populations déchirées par les conflits dans des pays comme le Congo, le Rwanda, l’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie, le Soudan et le Mali. Les membres des Forces armées canadiennes ont participé à d’autres types de missions en Afrique. Par exemple, ils ont pris part aux opérations de l’OTAN contre la Libye en 2011. Les efforts déployés pour lutter contre la piraterie dans les eaux au large des côtes africaines se poursuivent.
Un vieux proverbe africain dit que l’œil n’oublie jamais ce que le cœur a vu. Un grand nombre de Canadiens qui ont servi au cours de missions difficiles en Afrique pourraient en dire autant.
Pays africains où des Canadiens ont servi
- Afrique du Sud
- Algérie
- Angola
- Côte d’Ivoire
- Congo
- Égypte
- Érythrée
- Éthiopie
- Libéria
- Libye
- Mali
- Maroc
- Mozambique
- Namibie
- Nigeria
- Ouganda
- République centrafricaine
- Rwanda
- Sahara occidental
- Sénégal
- Sierra Leone
- Somalie
- Soudan
- Soudan du Sud
- Tunisie
Le jour J : 80 ans plus tard
La côte normande est sereine et magnifique. Mais il y a 80 ans, les soldats canadiens qui ont pris d’assaut la plage Juno lors du jour J ont vu une scène bien différente.
À la mi-1944, en pleine Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne occupait déjà depuis quatre ans une grande partie de l’Europe de l’Ouest. Elle avait lourdement fortifié le continent pour défendre le territoire conquis. Des mines, des obstacles sur la plage, des barbelés, de l’artillerie lourde, des mitrailleuses et des troupes gardaient la côte. Percer ces défenses était un défi énorme qui nécessitait des années de préparation minutieuse. Le 6 juin 1944, jour de l’assaut des Alliés (connu sous le nom de code « jour J ») était enfin arrivé. Les forces canadiennes, britanniques et américaines ont débarqué sous le feu nourri de l’ennemi, le long d’une bande côtière de 80 kilomètres, dans le nord-ouest de la France. Une importante flotte navale et des milliers d’avions de guerre les appuyaient.
Environ 14 000 soldats canadiens ont débarqué à la plage Juno ce jour-là. Environ 500 parachutistes canadiens ont également atterri plus à l’intérieur des terres. 359 de nos soldats sont morts. Ce n’était que le début de la très dure bataille de Normandie, mais les Alliés avaient enfin brisé les murs de la « Forteresse Europe ».
John Hall, de la Saskatchewan, se souvient de ce qui est arrivé à son ami le jour J :
« Nous embarquions dans le navire. J’étais ici et lui était un peu plus loin, mais je l’ai aperçu et lui ai envoyé la main… il m’a aussi salué en m’a dit “Au revoir, John”. C’est le premier gars mort que j’ai vu sur la plage. »
Jeux Invictus 2025
Les premiers Jeux Invictus ont été tenus à Londres, en Angleterre, en 2014. Ces jeux sont ouverts aux vétérans et aux militaires du monde entier. L’un des principaux objectifs de ces jeux est de motiver les militaires qui ont subi des blessures physiques et mentales. Ils relèvent des défis physiques dans le but de repousser leurs limites, ce qui devient une partie importante de leur parcours de mieux-être. Le Canada accueillera les tout premiers Jeux Invictus hybrides d’hiver en février 2025. La région de Vancouver-Whistler se prépare à accueillir plus de 500 concurrents provenant de plus de 20 pays. Les épreuves se dérouleront sur les territoires traditionnels de quatre Premières Nations (Lílwat, Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh). En travaillant main dans la main avec tous les partenaires, les Jeux offriront aux participants une expérience remarquable, tout en respectant et célébrant les traditions autochtones.
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