Je reviendrai pour Noël

La force francophone

Je reviendrai pour Noël

Transcription

JE REVIENDRAI POUR NOËL

Le moral, pratiquement pas. Il fallait se le remonter, le moral, l'un et l'autre, puis on en avait pas, fait que c'était difficile de remonter l'autre. Si on avait eu à manger, oui, on aurait eu plus de moral, mais comme on en avait pas... L'eau, tu peux manquer de nourriture, mais de l'eau, tu peux pas en manquer. Tu deviens déshydraté et puis, quand t'es déshydraté, la force morale aussi bien physique, il y en a pas. On avait pour notre dire : « Tomorrow is another day. » Fallait les calculer comme ça. C'est un prêtre français qui m'a donné ce livre-là,

Zoom avant sur un livre qui semble usé par le temps, sur lequel on peut lire "Prières du prisonnier".

Travelling vers le bas sur le livre de prières, et zoom avant sur l'inscription "Aumônerie des prisonniers, 2, rue Leneveux, Paris, XIVe".

dans le camp où j'étais et puis c'était mon livre de chevet. Intervieweur : Est-ce que vous l'utilisiez souvent ? Ah ! Tous les jours. Tous les jours. Il était sur ma tête d'oreiller, puis quand je me couchais, je lisais deux, trois pages, puis je m'endormais.

ON CHANTAIT CETTE CHANSON POUR NOUS MOTIVER

On chantait « I'll be home for Christmas » 1945. On chantait ça, on chantait ça.

MON VOEUX A ÉTÉ EXAUCÉ

Le Noël 1945, quand je suis arrivé au Canada, là c'était un Noël vivant, plein d'amour, plein de voix... On peut pas s'imaginer comment est-ce que c'est... que celui qu'on avait passé auparavant. C'était le jour et la nuit.

Description

Benoît Roy nous parle du moral des prisonniers et de l’espoir de chacun de revoir les siens pour Noël.

Benoît Roy

Benoît Roy est né à Ste-Hénédine le 7 août 1923. Il s’est enrôlé à Québec en 1942. Sa formation militaire eut lieu à la Citadelle de Québec et à Chicoutimi. Puis, il s’embarqua sur le Queen Élisabeth en direction de l’Écosse. Il alla rejoindre les Fusiliers Mont-Royal où il se spécialisera en mortiers. Il prit part aux batailles de Carpiquet et Falaise en Normandie. C’est d’ailleurs à Falaise, le jour de ses dix huit ans, qu’il fût capturé par les Allemands. Il a tenté de s’échapper trois fois du camp où il était prisonnier. Il fût libéré par les Américains et fêta la fin de la guerre à Londres.

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