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Pas facile de bombarder les Allemands

Des héros se racontent

Pas facile de bombarder les Allemands

Transcription
On est allés à Bournemouth. Ça c’est sur le bord de la mer, dans le sud. Puis là, là c’était sérieux, par exemple. Là, on était en guerre. Intervieweuse : Racontez-moi ce qui se passait. Là, les bombardiers venaient quasiment tous les jours. Ils bombardaient. C’est pas drôle ça. C’est pas, ils faisaient partir leur sirène. On était obligés d’aller dans des... Ah, c’est pas, c’était pas gai. J’ai pas resté là tellement longtemps parce que ça c’était un lieu de villégiature. Ils te paient la traite pour commencer. Après ça, ils t’envoient en quelque part. Là, ils m’ont envoyé dans le nord de l’Angleterre. C’est là que nos bases étaient : Yorkshire. J’ai été dans le Yorkshire pendant toute la guerre. Là, je changeais d’escadrille, par exemple. Moi mon escadrille, c’était le 438. Mais j’ai fait le 425 puis le 420. Ce sont des escadrilles pareilles aux bombardiers, mais différentes. Mais moi, mon escadrille c’était le 438. On a fait, nous autres, des bombardements à peu près à tous les endroits. C’était (inaudible), c’etait l’Allemagne. On a bombardé l’Allemagne à chaque fois. Mais moi j’ai une trentaine d’opérations. Ils appellent ça des missions. Puis l’Allemagne c’est évidement primordial. On a également bombardé des gros vaisseaux allemands, le Bismarck et puis le Scharnhorst. On avait des bombes de mille livres. Ça traversait pas l’acier. Eux autres avaient des bateaux tellement forts, tellement... tu sais, c’est pas possible. Les Allemands, faut lever le chapeau... ils étaient préparés, c’était pas. Moi je me rappelle toujours de Hitler parce que Hitler c’était un bonhomme, c’était un bonhomme excessivement intelligent. Il a fait l’armée qu’il voulait avoir. Il a fait la guerre avec des avions puis les... tout ce qu’il avait là, c’était the best. Même, vous voyez l’habillement d’un Allemand, c’était pas mal mieux que le nôtre. Mais il savait où il s’en allait, mais il est devenu fou, par exemple. D’ailleurs, c’est semblable... un homme excessivement intelligent est aussi près de la folie. En tout cas, lui, ça en était un.
Description

En nous racontant son séjour en Angleterre ainsi que ses missions de bombardement, M. Lafrenière nous expose l’admiration qu’il avait pour la machine allemande.

Paul Lafrenière

M. Lafrenière est né à Montréal (Québec) le 8 juillet 1922. Devenu orphelin à l’âge de 13 ans, il termine ses études pré-universitaires à l’école Saint-Stanislas de Montréal et s’enrôle dans l’aviation en juin 1942. Pendant tout son service de guerre, il est posté en Angleterre d’où il mène des raids de bombardement aériens sur plusieurs champs de bataille du continent européen, dont le débarquement du jour J en Normandie (France). Il est rattaché au 438e Escadron de bombardiers Lancaster, mais il mènera également des missions avec les 420e et 425e escadrons. De retour au Canada, il travaillera dans le domaine des assurances jusqu’à sa retraite en 1990.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:16
Personne interviewée :
Paul Lafrenière
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 438
Occupation :
Pilote

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