Bien-être des vétérans de la Force régulière : Conclusions de l’EVASM de 2019

Bien-être des vétérans de la Force régulière : Conclusions de l’EVASM de 2019

2020

Date publiée : 2020

Le programme de recherche intitulé Études sur la vie après le service militaire (EVASM) a été lancé pour mieux comprendre ce que vivent les membres des Forces armées canadiennes lorsqu’ils passent de la vie militaire à la vie civile, ainsi que les effets permanents du service militaire. Les partenaires des EVASM sont Anciens Combattants Canada (ACC), le ministère de la Défense nationale et Statistique Canada. La première série d’EVASM a été menée en 2010 et celles‑ci sont réalisées tous les trois ans.

Sur quoi porte cette recherche?

L’objectif ultime des EVASM est d’améliorer le bien‑être des vétérans canadiens grâce à une meilleure compréhension de leur expérience de transition et les domaines où il y a des besoins. L’EVASM consiste à recueillir des données sur les indicateurs de la santé et de la situation sociale et économique au moyen d’un sondage téléphonique mené par Statistique Canada auprès de vétérans sélectionnés au hasard. Les conclusions de l’EVASM servent à établir les programmes et les services destinés aux vétérans.  

Comment les chercheurs ont-ils procédé?

Les chercheurs ont analysé les données recueillies dans le cadre du sondage. Le rapport présente les principales conclusions découlant du sondage de 2019 et les compare à celles des cycles d’EVASM précédents. Dans la mesure du possible, des comparaisons sont effectuées avec l’ensemble de la population canadienne en fonction des données découlant de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Des comparaisons sont également effectuées entre les hommes et les femmes qui ont répondu au sondage.

Qu’ont découvert les chercheurs?

  • 45 % des vétérans ont indiqué s'être adaptés facilement à la vie civile et 39 % ont indiqué avoir éprouvé des difficultés à cet égard.
  • Les militaires de rang subalterne affichaient le taux le plus élevé de difficultés lors de la transition (47 %), comparativement aux militaires de rang supérieur (35 %) et aux officiers (21 %).
  • 60 % des vétérans occupaient un emploi.
  • Une forte majorité des vétérans ont indiqué un niveau élevé de satisfaction à l’égard de la vie (82 %), de leur activité principale (72 %), de leur famille (82 %) et de leur situation financière (72 %).
  • La plupart des vétérans ont indiqué un niveau élevé de soutien social (81 %), mais seulement la moitié d’entre eux (53 %) avaient un fort sentiment d’appartenance à la communauté.
  • Comparativement aux vétérans qui ont été libérés entre 1998 et 2015, ceux qui ont été libérés plus récemment (entre 2015 et 2018) affichaient un taux plus élevé pour ce qui suit :
    • adaptation difficile (47 %, comparativement à 37 %);
    • libération pour raisons médicales (49 %, comparativement à 28 %);
    • anxiété (30 %, comparativement à 20 %);
    • dépression (33 %, comparativement à 24 %);
    • absence du marché du travail (43 %, comparativement à 36 %).
  • Comparativement aux EVASM précédentes, l’EVASM de 2019 indique que les vétérans présentent des taux plus élevés pour ce qui suit :
    • retraite;
    • activités autres que main d’œuvre;
    • certaines affectations chroniques, comme l’arthrite, l’hypertension artérielle, la dépression, l’anxiété et l’ESPT;
    • participation aux programmes d’ACC (39 % en 2010, comparativement à 52 % en 2019).
  • Comparativement aux Canadiens de même âge et sexe, les vétérans de la Force régulière :
    • étaient moins susceptibles d’avoir un faible revenu (6 %, comparativement à 12 %);
    • étaient deux fois plus susceptibles de souffrir de douleur chronique (51 %, comparativement à 22 %);
    • affichaient un taux de chômage semblable (environ 5 % dans les deux cas);
    • affichaient une incidence plus élevée de maladies chroniques, comme des maux de dos (45 %, comparativement à 22 %), l’arthrite (35%, comparativement à 20 %), la dépression (26 %, comparativement à 7 %), l’anxiété (21 %, comparativement à 6 %) et l’ESPT (24 %, comparativement à 1 %);
    • étaient plus souvent limités dans leurs activités (31%, comparativement à 10 %);
    • affichaient un taux de consommation excessive d’alcool semblable (environ 25 % dans les deux cas);
    • étaient moins susceptibles d’évaluer leur santé comme étant « très bonne ou excellente » (39 %, comparativement à 60 %).

Source

Sweet J, A. Poirier, T. Pound T et L. Van Til. Well-Being of Canadian Regular Force Veterans, Findings from LASS 2019 Survey, Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard), Anciens Combattants Canada, Rapport technique de la Direction de la recherche, 9 octobre 2020. 

Disponible en anglais seulement : http://publications.gc.ca/pub?id=9.889617&sl=0