L’hélicoptère Sea King, souvent les gens le critique
puis il y a beaucoup de jokes.
Bien, l’hélicoptère Sea King est vieux,
il est rendu à 40 ans maintenant, quand je l'ai piloté là-bas,
il avait comme 28 ans.
Mais c’était un hélicoptère extraordinaire à son temps.
L’hélicoptère qui pèse dix tonnes, deux moteurs de turbine, très puissant.
Mes techniciens ont travaillé jour et nuit.
Jour et nuit, pour me garder en vol.
Puis je crois qu'on a eu, pendant les sept mois qu’on était partis,
on avait cédulé 1006 missions d’hélicoptère.
Quatre étaient annulées, des 1006.
Deux à cause de la boucane, la visibilité était pas là,
puis les deux autres pour des raisons techniques.
Alors ça c’est à cause que mes techniciens ont travaillé
jour et nuit pour les garder en place.
Ils ont fait des choses extraordinaires.
Je vais vous conter une histoire extraordinaire.
Il fallait changer une transmission.
Un hélicoptère, la transmission c’est la chose la plus importante.
Les ailes sont attachées au transmission
puis le reste de l’hélicoptère est attaché au transmission,
so il faut que ça fonctionne ça.
C’est compliqué, tout est attaché à ça.
D’habitude ça prend une semaine à changer une transmission
à Shearwater, dans les hangars où tout le monde travaille bien.
Mais, mes gars l'ont fait dans un après-midi, sur le navire.
Tout le monde qui était hors service sont venus aider.
D’habitude quand on est dans le port, on a fait ça dans le port de Dubaï,
on a toujours des membres de l’équipage
qui fait du service de garde avec une carabine.
Le pont de vol c’est à nous, alors on avait toujours un technicien.
Mais on voulait que les techniciens
soient libres à travailler sur l’hélicoptère.
Mes officiers, mes pilotes ont fait le «guard duty»,
puis ils ont fait ça très fiers, porter une carabine, un pilote wow!
Mais on a fait ça pour montrer à eux qu’on était prêt à leurs aider,
c’était, je l'ai fait moi-même.
On regardait là en bas là et dit «Si quelque chose bouge là...»
mais ils ont fait un travail extraordinaire.
Une deuxième occasion, on avait un des,
on les appelle les ailes, les rotors.
Un des rotors était endommagé, so il fallait le remplacer.
Puis le rotor est attaché, une espèce de chose en métal.
On appelle ça un «boot».
C’est très serré.
Mais ils ont décidé de sortir l’hélice du «boot».
Pour faire ça, y sont allés en ville à Dubaï,
puis mes gars ont trouvé une place,
ils ont acheté du nitrogène liquide.
Qui est moins 260 degrés Celsius.
C’est liquide.
Ils ont acheté ça.
Je sais pas combien ça a coûté.
Ils ont acheté ça, puis ils ont amené ça, puis ils ont coulé ça sur l’aile,
ça a gelé l’aile puis ils ont pu le sortir.
C’était jamais fait avant, hors de l’usine, du manufacture.
Ils l’ont fait, ils ont réussi, ils ont remplacé ça
puis on était en vol le lendemain.
Extraordinaire, extraordinaire.
Alors c’était, pour moi, j’ai beaucoup aimé piloter,
j’ai fait 65 missions moi-même,
c’était intéressant comme pilote de carrière,
mais avoir le privilège de s’occuper des techniciens
qui travaillaient comme ça, 39 techniciens qui travaillaient autant,
c’était vraiment un privilège pour moi.