Des Héros se racontent présente La bataille de Hong Kong Partie 1 Décembre 1941
Des héros se racontent présente
Transcription
La bataille de Hong Kong
Je m'en vais en Chine, il ne sont pas en guerre. Alors je n'aurai pas de problème! Même dans le journal ils ont dit, ils ont même mentionné que l’arrivée de ces Canadiens là que le Japon peut-être penserait deux fois avant de déclarer la guerre. Ça c’était marqué dans le journal dans l’en-tête, ça c’est la vraie comédie ça! On faisait des drills, OK, de long en large, mais ça, ça n'avait rien à voir avec la vraie guerre. Voyez-vous, les Japonais, eux, avaient appris à faire la guérilla, pas nous. Ils savaient comment se battre, pas nous. On les a vu venir, nous autres on pensait que c’était nos gens à nous autres qui pratiquaient, mais c’était les Japonais qui venait nous jeter des «bonbons» sur la tête. La guerre a commencé à Hong Kong et on a livré combat du 7 au 25.Sans espoir
D'abord, on ne pouvait pas nous approvisionner. Les Japonais contrôlaient l'air et la mer. On ne pouvait pas nous envoyer des renforts. On ne pouvait pas nous envoyer d'autres troupes. On avait aucun avion pour nous défendre, on n’avait pas de bateau de guerre, il n’y avait rien de ça. Je scrutais la mer derrière nous et je lui ai dit : "Lance, c'est un maudit piège". Je me suis donc dit que c'était notre heure. Si on s'en sort indemne, c'est beau, mais sinon, eh bien au diable! Ça aura été un aller simple.Mal armé
On avait très peu de munitions de mortier, qui sont essentielles au combat d'infanterie. On avait pas de pièce d'artillerie avec nous, non. Il fallait se fier au peu d'artillerie britannique qui s'y trouvait. Les Japonais descendaient assez bas là que tu voyais les pilotes, on n’avait rien à leur tirer, à moins de prendre un tas de roches. Les fusils qu'on nous avait remis étaient de vieux fusils Enfield dont la bouche était peinte d'une bande rouge. On ne pouvait même pas ouvrir la culasse de certains des fusils, la baïonnette était tout ce qu'il y avait de bon. Moi, j’avais un revolver, c’est tout ce qu’on avait. Il y en avait beaucoup comme moi qui se sont fait donner des grenades, que j’avais dans mes poches, que j’avais jamais vu de ma vie. Ils m’ont donné un Thompson machine gun que j’avais jamais vu de ma vie. On était très désavantagés, parce qu'on avait plus de munitions ni d'eau. On est finalement arrivés à un réservoir. Des corps et d'autres choses flottaient dedans, mais on les a juste poussés et puis on a bu, c'est tout.Surpassé
C'était très difficile de maintenir une position parce qu'on avait pas assez de troupes. Ils étaient 40 000 et nous étions 6000. Et ils avaient encore 40 000 hommes qui attendaient le traversier de l'autre côté pour venir les rejoindre. Je pouvais voir la baie au complet, et je jure, on aurait pu la traverser en marchant sur des Japonais morts. Il y avait deux mitrailleuses Bren dans ce coin-là et deux là et on était au centre avec les fusils placés comme ça. On les fauchait comme un champ de foin. Quand on tire, et qu'on est certain d'avoir tué un homme, c'est difficile à prendre.Encerclé
Même si on tenait la ligne de front dans une position quelconque ou depuis un pic qui nous avait été donné, les Japonais s'infiltraient derrière nous et soudainement, ils commençaient à nous tirer dessus par derrière et on était concés. On se battait partout. À Hong Kong, c’est pas une guerre, c’est pas un d’un bord et l’autre de ce bord ici : "they were all over the place". On était dans un cratère de bombes et il y avait un tireur d'élite. Il devait être très haut parce qu'il a tué trois gars de ce côté-là du trou. Il était étendu à côté de moi quand un Japonais a lancé une grenade qui l'a heurté en lui emportant le dessus de la tête. Une seconde on jasait et la seconde d'après il n'avait plus de tête. On oublie jamais ce genre de chose là. Beaucoup de gars s'étaient réfugiés dans les casemates. Ils ont laissé tomber un cocktail Molotov dans une bouche d'aération et c'était fini pour les gars dans les casemates. Ils continuaient de bombarder le bâtiment et apparemment, il a pris feu. On pouvait entendre des gens crier, mais on ne pouvait rien faire.Dernière bataille
Ils étaient complètement épuisés. C'était en plein jour, ils n'avaient aucun appui d'artillerie ni de mitrailleuse lourde. Malgré tout, les Canadiens ont attaqué Stanley Village. Dans l'armée, quand on nous donne l'ordre d'attaquer, il faut y aller. Avec les baïonnettes, c'était du combat corps à corps. Ce n'était pas du joli. Le Major Parker s'est retourné et a commencé à compter ceux qui restaient. Nous étions 45. Et la guerre a pris fin le jour de Noël. Ils ont sonné le clairon, ils nous ont dit de nous rendre comme prisonnier de guerre à l'Armée impériale japonaise.Description
Des vétérans canadiens racontent les conditions extrêmes lors de la bataille de Hong Kong, en décembre 1941, au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 29 novembre 2016
- Durée :
- 6:03
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Hong Kong
- Campagne :
- Hong Kong
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- Date de modification :