Instructeur au Canada pendant la guerre

Le raid sur Dieppe

Instructeur au Canada pendant la guerre

Transcription

Là je suis revenu en 1943, comme instructeur au Canada. Mon premier poste ça été Montmagny puis après ça été l’arsenal des Fusiliers Mont-Royal. Il ne faut pas oublier que l’arsenal des Fusiliers Mont-Royal, il y a encore 700. Des parades, le lundi puis le mercredi, c’est tous des jeunes. Tous des élèves d’école. Ils ne sont pas appelés, eux autres. Moi, j’ai pas connu ça la conscription puis ceux qui étaient appelés. Eux autres, s’ils manquaient deux parades, on envoyait le nom au registraire puis là il l’appelait. Alors un avait toujours un bon groupe, mais ils avaient leurs propres sergents, leur propres caporaux. C’est moi après qui les amenaient tirer le mortier de 3 pouces puis la mitrailleuse, puis lancer des grenades. C’était tous du monde qu’on avait appris nous autres, lancer des grenades 36, c’est dangereux. Ça c’est quand on allait en entrainement à Farnham surtout, là j’étais sergent-major. Mettons que je suis devenu caporal en 1940, sergent après Dieppe en 1942, sergent-major en 1943. De tout l’entrainement, surtout des sous-officiers. Parce que là, bien entendu, ils avaient leurs propres, c’était de la réserve, leurs propres adjudants-maîtres. Moi c’est juste s’il arrivait quelque chose, surtout pour l’entrainement avec munitions, des grenades et puis tout ça.

Description

M. Brisebois raconte son role comme instructeur avec le regiment des Fusilliers Mont-Royal.

Antonio Brisebois

Antonio Brisebois est né à Ferme-Neuve, au Québec, le 11 avril 1918. Quelques années plus tard, sa famille est déménagée à Mont-Laurier et c’est là que sa mère est décédée alors qu’il n’avait que 8 ans. Après un certain temps, il a été placé dans un orphelinat à Montréal. Il a terminé sa dixième année. Le travail étant rare, il s’est enrôlé dans l’armée et a fait partie du Régiment des Fusiliers Mont-Royal jusqu’à la fin de la guerre. Après s’être porté volontaire, il a été envoyé outre-mer. Ayant suivi un entraînement intensif en Angleterre, il a éventuellement participé au raid sur Dieppe, en août 1942. Après avoir passé cinq ans outre-mer, il est revenu au Canada, il s’est marié et il a quitté l’armée en 1947. Il a travaillé avec le corps RCEME - Royal Canadian Electrical Mechanical Engineers pendant 25 ans et il a pris sa retraite à l’âge de 60 ans. Il a été récipiendaire de la Croix de Guerre française, C de GF.

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