Armé à l’arrivée au Congo en 1960
Des héros se racontent
Transcription
En 1960.
En 1960, j’ai été muté au Congo belge.
OK, donc parlez-moi du départ du Canada, de l’arrivée là-bas,
qu’est-ce que vous avez vu?
Le départ, moi j’avais 3 enfants,
j’avais une femme qui parlait pas français en plus de ça,
elle était une Allemande, je venais de me marier
ça ne faisait pas longtemps.
En 1960, je m’étais marié en 1957, ça faisait 3 ans,
j’avais deux jeunes enfants puis un autre que j’avais adopté.
Mais on est partis.
On partait individuellement encore,
on se ramassait à Kingston, Ontario.
En arrivant à Kingston on se rencontrait tous,
on était pas nombreux, on était 12, une section de 12.
J’avais un lieutenant, un sergent-major,
un « staff-sergeant », j’avais deux sergents,
un caporal, puis 6 hommes.
Donc comment vous vous êtes rendus au Congo
puis dans quel contexte, pourquoi on vous envoie au Congo?
En premier, quand on est arrivés à Kingston,
il y avait des nouvelles armes.
Les premières armes ils appellent ça le
« C1 sterling sub-machine gun».
On avait jamais tiré ça.
On était une semaine là à pratiquer à tirer avec ça.
On ne la connaissait pas.
C’était notre arme à nous-autres.
Ensuite on est partis avec un DC-3, on était pas au complet,
on était peut-être 8 sur 12, c’était un genre de box-car, un avion cargo,
les sièges de toile, avec un jeep et une génératrice dedans,
on couchait à terre et on mangeait des boites à lunch.
Ça nous a pris presque deux jours et demie se rendre là, câline.
On est partis de Trenton, Gander, aux Açores, Sénégal,
et une autre place puis on arrive au Congo.
Au Congo on était avertis, en atterrissant,
il y avait d’autres Canadiens qui étaient arrivés là
et qui se sont fait battre par des Noirs, par des Congolais.
Ils ont dit, préparez-vous, la boite de munitions est là,
si tu veux être armé.
Nous autres on a dit on garde nos armes,
on sort pas tant que c’est pas clair.
On a vu un camion rouge qui s’en venait
avec un drapeau des Nations Unies arriver vers l’avion,
on a embarqué dedans et puis on a sacré notre camp.
Là les troupes congolaises sont venues pour nous attaquer,
mais on était partis.
Description
M. Labelle raconte ses déplacements du Canada vers le Congo en 1960 et qu’il y avait des risques de violence à l’arrivée, c’est pourquoi lui et ses camarades sont sortis de l’avion armés et prêts à se défendre si nécessaire.
Marcel Labelle
Monsieur Labelle est né en 1933 à Montréal. Son père a servi lors de la Seconde Guerre mondiale et M. Labelle a donc dès son jeune âge été exposé à la vie militaire. Il s’est enrôlé en 1949 à 16 ans et a ensuite joint le Corps de prévôté canadien. Il a servi au Japon durant la guerre de Corée, ensuite en Allemagne, au Congo et à Chypre, durant sa carrière militaire de 27 ans avec les Forces armées canadiennes.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 11 août 2017
- Durée :
- 2:55
- Personne interviewée :
- Marcel Labelle
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Congo
- Campagne :
- Congo
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Corps de Prévôté canadien
- Grade militaire :
- Caporal
- Occupation :
- Infanterie
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- Date de modification :