Les Warrior Games et les Jeux Invictus à Toronto en 2017
Des héros se racontent - Forces armées canadiennes
Transcription
Vous avez entendu parler, vous connaissez les jeux Invictus,
est-ce que vous pouvez me dire
comment vous en avez entendu parler?
Je connaissais beaucoup de gens à travers Soldier On,
on établit un réseau à travers les militaires blessés.
La première fois que les jeux Invictus ont eu lieu,
je connaissais des gens qui sont allés.
C’est là que j’en ai entendu parler.
J’ai eu l’honneur et le plaisir de participer
aux jeux Invictus à Toronto.
J’avais déjà participé à quelques compétitions un peu similaires.
Aux États-Unis, il y a les Warrior Games.
Avant les Warrior Games,
le Marine Corps font un camp d’entrainement/sélection.
Avec Soldier On, nous étions allés
participer deux fois à ces camps de sélection.
Moi j’y suis allé deux fois,
je ne sais pas combien de fois Soldier On est allé.
Ça avait été un peu le même modèle d’interaction.
La deuxième fois que je suis allé, il y avait 11 pays qui participaient,
et puis il y avait des compétitions très similaires.
Quand l’occasion est venue de participer aux jeux Invictus,
d’inviter mon épouse et de participer au Canada,
j’étais vraiment content de sauter sur l’occasion.
Nous sommes allés à Toronto avec mon épouse et mes deux plus vieux.
J’ai participé au basketball en chaise roulante,
à la course à pied, au lancer du disque, au lancer du poids et au vélo.
Et pour votre famille, comment ça été vécu?
C’était chouette, mes garçons n’avaient jamais encore été à Toronto,
c’était une occasion, justement, d’amener la famille voir ce milieu-là,
exposer les garçons et mon épouse
à un regroupement de militaires blessés comme ça,
des gens que je connaissais, je leur parlais depuis des années,
c’était une occasion de les rencontrer aussi et de participer à
des compétitions devant eux, c’était vraiment génial.
Est-ce que vous pouvez me parler du support de la population?
J’étais vraiment très impressionné
par le soutien à travers la ville de Toronto.
Quand nous sommes arrivés, les restaurants avaient
des pare-soleil aux couleurs des jeux Invictus,
les gens nous saluaient de la main un peu partout.
C’était vraiment impressionnant de voir le soutien de la population.
La raison pour laquelle j’étais particulièrement content de voir
l’importance ou l’accent qui était mis sur les jeux Invictus,
c’était pas nécessairement non plus juste pour les militaires blessés.
Après l’amputation, pour moi-même, il y avait une
incertitude par rapport à ce que ça voudrait dire l’amputation.
À travers les années, depuis l’amputation, j’ai été exposé à
des sports adaptés dans différentes villes, à Kingston, à Québec,
à Montréal, à Ottawa.
Un thème qui est récurrent,
à travers la population canadienne,
par rapport à une blessure traumatique ou un handicap
qui arrive par la suite dans la vie c’est que les gens
ne sont pas certains de ce que ça veut dire pour leur vie.
Quand j’étais en Afghanistan, après l’amputation, à l’hôpital,
c’est moi qui essayait de consoler les gars qui venaient me voir
parce que eux ils pleuraient, ils ne savaient pas quoi dire,
j’essayais de faire des blagues pour les aider.
Quand je suis revenu à mon unité, après avoir eu ma prothèse
et à marcher, il y a des gens qui me rencontraient et qui pleuraient.
C’est là que je me suis rendu compte que l’ennemi,
au niveau des blessures physiques, c’est vraiment l’inconnu.
Les gens ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas.
Ça cause beaucoup plus d’émotion que ça devrait.
De voir les jeux Invictus, de voir l’exposition aux médias,
à ces sports adaptés là, ça apportait,
au niveau de la population, une certaine connaissance,
que peu importe, même s’il y a une blessure grave,
même si on perd un membre,
même si on a une blessure psychologique, la dépression,
le PTSD, ou je ne sais pas quel acronyme on utilise aujourd’hui,
ça n’empêche pas d’avoir une vie, de choisir des activités
qu’on aime faire, de compétitionner,
d’avoir ce sentiment d’accomplissement, la vie continue.
Selon moi, ça, c’était le message puissant des jeux Invictus,
et c’est pour cette raison-là que j’étais vraiment content
de voir le soutien de la population et de voir
l’exposition aux médias de cette compétition-là.
Description
Monsieur Lapointe parle de deux compétitions sportives internationales auxquelles il a participé.
Blaise Lapointe
Monsieur Lapointe est né à Red Deer en Alberta. Il a étudié dans l’Ouest canadien et aux États-Unis, avant de s’enrôler avec le programme ROTP. Il a fait sa formation universitaire et militaire à Saint-Jean-sur-Richelieu, à Kingston et à Gagetown. Monsieur Lapointe a d’abord été posté au 5 RGC à Valcartier comme officier du génie. Il a servi entre autres au Québec, en Alberta, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, de même qu’en Afghanistan et au Népal. Au moment de l’entrevue en 2018, il était Major et était toujours en service avec les Forces armées canadiennes.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 27 septembre 2018
- Durée :
- 6:15
- Personne interviewée :
- Blaise Lapointe
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
- Grade militaire :
- Major
- Occupation :
- Combat Engineer
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- Date de modification :