Surmonter les blessures psychologiques
Des héros se racontent - Forces armées canadiennes
Transcription
Est-ce qu’il y a des sujets qu’on a pas abordés
ou des choses que vous aimeriez ajouter?
On a insisté beaucoup sur les blessures physiques.
Pour moi, au niveau psychologique,
ça a très bien été pendant les premiers trois ans.
Au bout de trois ans, j’étais parti sur un cours
et tout d’un coup, ça m’a rattrapé.
Hyperventilation, toutes ces choses-là.
Ils m’ont dit retourne à la maison, prend un peu soin de toi.
Il y a beaucoup de choses que j’ai appris à travers ça,
au niveau de la blessure physique elle-même,
c’est facile de vivre avec ça, les gens voient,
on a le soutien, c’est clair, c’est net.
La blessure psychologique est peut-être un peu plus difficile à surmonter.
Premièrement, ce n’est pas visible, donc les gens
ont plus tendance à questionner la réalité de cette blessure-là.
Aussi, par rapport à nous-même,
c’est plus difficile à différencier
la blessure psychologique de notre identité.
Ça a un impact plus important
sur notre interaction avec les autres autour de nous.
Le côté de ça que je crois est vraiment important
est d’augmenter la compréhension par rapport à cet aspect-là.
La dépression, le stress post-traumatique,
c’est ça le mot que je cherchais tout à l’heure,
le stress post-traumatique n’est
pas réservé seulement aux militaires.
C’est quelque chose qui arrive à travers la population canadienne.
Plus les gens peuvent réaliser que oui,
c’est réel, de tangible, quand ça empêche un individu
de dormir pendant une certaine période de temps,
cette personne-là devient dysfonctionnelle.
De réaliser que c’est réel, de porter attention,
de faire attention à ces gens-là, de les soutenir,
parce que le réseau social est vraiment important.
Aussi de réaliser qu’il y a moyen de passer à travers ça,
il y a moyen de continuer à vivre et d’avoir du bonheur,
même après une dépression, un stress post-traumatique.
Des fois, on est obligé de réajuster la façon dont on fonctionne,
la façon dont on fait les choses,
des fois on est obligé de changer de métier.
Mais le bonheur, le soutien, les amis,
les compétitions sportives, ça reste encore possible,
je pense que c’est vraiment clé.
Description
Monsieur Lapointe explique comment il s’est senti au niveau psychologique après sa blessure.
Blaise Lapointe
Monsieur Lapointe est né à Red Deer en Alberta. Il a étudié dans l’Ouest canadien et aux États-Unis, avant de s’enrôler avec le programme ROTP. Il a fait sa formation universitaire et militaire à Saint-Jean-sur-Richelieu, à Kingston et à Gagetown. Monsieur Lapointe a d’abord été posté au 5 RGC à Valcartier comme officier du génie. Il a servi entre autres au Québec, en Alberta, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, de même qu’en Afghanistan et au Népal. Au moment de l’entrevue en 2018, il était Major et était toujours en service avec les Forces armées canadiennes.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 27 septembre 2018
- Durée :
- 3:38
- Personne interviewée :
- Blaise Lapointe
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
- Grade militaire :
- Major
- Occupation :
- Combat Engineer
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- Date de modification :