Les officiers, d'abord, premièrement
c'étaient tous des volontaires.
Quand ils disent que les Canadiens français on est pas,
y n'avait plusieurs qui voulaient pas s'enrôler,
mais toutes proportions gardées les Canadiens français
ont fourni autant que les autres provinces comme
volontaires avec services outremer.
Dans l'avance sur Etna, la ville de Etna,
qui était le cartier général d'Hermann Göring,
on avait passé au travers du Carleton York.
Là on avait reçu l'ordre d'embarquer dans les camions parce
que les Allemands commençaient à retraiter assez vite.
Alors, on a embarqué dans les camions,
finalement on a été arrêtés par un cratère.
Alors on a débarqué, puis on a fait des positions défensives.
On a rempli le cratère, pis après ça...
C'était une route qui était comme accrochée au flan de la
montagne pis à gauche c'tait un ravin avec une ligne de chemin
de fer qui passait. En passant le pont y'avait une montée
puis là, les premier carriers, les chenillettes,
qui se sont avancés pour passer le pont,
les Allemands ont ouvert de chaque côté.
Alors, nous autres, avec mon peloton,
j'ai débarqué pis on a monté sur la montagne pis on s'est
emparés des postes de mitrailleuses qui avaient là.
Pis y'avait un 88 dans le fond,
près de la maison rouge qu'on appelait.
Avec une couple de gars, on a contourné,
pis on a capturé le canon qui tirait sur notre
troupe dans le flan de la montagne.
En montant, on avait détruit les postes de mitrailleuses.
Les Allemands nous...
on été surpris réellement quand on a monté, parce que...
c'est pas mal à pic, on est arrivé tout d'un coup.
Parce qu' y avait une section qui était sur la gauche et la
section d'front nous autres on a monté,
pis c'est la section de droite qu'on a contournée pour
prendre le 88 pis le neutraliser.
Pis après ça c'est le Carleton York qui a passé au travers.
Le Carleton York ou le West Nova Scotia qui a passé
au travers de nous autres pour contourner.
C'est là qu'on s'est avancés vers Scapello puis...
Nous autres on avait notre, on avait un camion quinze cent
avec toutes nos pack sacs, avec toutes nos ustensiles.
Et pendant qu'ont attaquait, les Allemands ont fait sauter
l'camion. Alors on été une couple de semaines qu'on ouvrait les
boîtes de conserve, qu'on mangeait avec le couvercle de la boîte,
on n'avait pas d'ustensiles, rien.
On a été obligés d'emprunter à l'autre compagnie des instruments
pour se faire la barbe et ces affaires là,
parce-qu'au régiment fallait absolument, même en action,
fallait s'faire la barbe (rires), ils étaient très strictes
là-dessus. Mais j'pense c'est une bonne chose,
ça garde le moral quand quelqu'un est propre.