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Des choses plus difficiles à oublier

La force francophone

Des choses plus difficiles à oublier

Des choses plus difficiles à oublier Il y a des choses qu’on n’oubliera jamais. Il y a des choses qu’on n’oubliera jamais… Interviewer - Comme quoi? Ah! Des atrocités, puis des cadavres, des blessés… Interviewer - Comment ce qu’un soldat fait pour continuer? Pardon? Interviewer - Comment ce qu’un soldat fait pour continuer à se remonter le moral à voir toutes ces atrocités? Ah, c’est, c’est… c’est curieux à dire, mais t’es comme pris dans un rouage, tu sembles pas trouver d’autre porte de sortie que de continuer. Tu fais quoi? Tu peux pas dire demain matin j’y va pas, je m’en va… Non, non. T’es pris là. T’as pas de choix. Ça fait que tu fais comme je te disais tantôt, tu dis, ben, faut y aller. Qu’est-ce qu’on fait? On n’est pas chez nous, là. Puis en 1942, c’était plus loin la France que c’est aujourd’hui. Avec le transport c’est facile! T’es rendu là. T’allais là par bateau… C’était… Quand la guerre a fini, on a dit je sais pas comment ce qu’on va faire pour se rendre chez nous! Quand t’es rendu là-bas, dans le nord de l’Allemagne, fait que… Non, c’est pas… C’est dur à expliquer. C’est comme, tu me demanderais si j’ai eu peur… Des fois je pense à ça, parce que ça m’arrive de rêver. Je crois pas qu’on pourrait appliquer le mot peur parce que t’es tellement pris, t’es tellement pris par le, le mouvement, puis tout ce qui se passe, t’as pas le temps de dire « j’ai peur », tu sais… C’est là. Il y a rien qu’une chose à faire, c’est tue ou ils vont te tuer! Ils vont te demander « as-tu tué quelqu’un? » Tu peux pas répondre oui puis non, mais moi je réponds « on n’avait pas de choix ». L’entraînement prépare-t-il aux atrocités? L’entraînement, c’est de la pratique ; quand ça arrive avec les faits, c’est autre chose. Être dans un camp militaire puis être au front, c’est une autre paire de manches!

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