Encercler les Allemands
Des héros se racontent - libération des Pays-Bas
Transcription
Encercler les Allemands
J’ai quasiment fait ma guerre en Hollande.
J’ai quasiment été onze mois, moi. Parce que en Hollande,
je sais pas si vous le savez, mais on faisait des poches. Parce que
on a pris les Allemands en France, on les a reculés, en Belgique,
on s’est presque pas battus. Ils ont tous reculé en Hollande.
Mais en Hollande, les soldats étaient déjà là, en Hollande, mais toute la gang
qui était déjà là en France, qui a reculé, qui a reculé, qui a reculé,
à un moment donné, c’était un mur qu’on frappait, là. C’est là qu’ils ont décidé,
on faisait, ils disent, on appelait ça des pocket, des poches. Ça, ça veut dire qu’on
encerclait un, soit village, une grosse quantité, là, puis là, là,
on était comme placés en rangs, là, un regardait là,
puis l’autre regardait là. Puis le gars qui faisait face
à l’ennemi, il bougeait pas. Ce cercle-là bougeait pas. Puis là on rétrécissait
ça par en dedans, pis là on disait qu’on se dirigeait en noyau,
puis là on sortait tous les Allemands de ça. Des fois c’était dix mille,
cinq cents, trois cents. Puis là… parce qu’ils étaient forts en Hollande.
Parce qu’ils voulaient pas qu’on se rende en Allemagne, hein? Puis là
ils étaient tous… On les avait pris en France, on les avait reculés.
On les prend en Belgique pis là on les recule, puis il y avait déjà les Allemands
déjà en Hollande. Puis là, ils étaient plus que forts. Plus ça
allait, plus ils étaient forts. Puis nous autres, on était pas plus forts,
on étaient la même quantité, nous autres. Puis là ils ont décidé, on faisait
des poches, puis on vidait les poches. On en a fait, je sais pas,
dix, douze poches, moi toujours. Puis quand t’es le, t’es la section qui est immobile,
c’est là que t’es pas ravitaillé. On a été cinq jours sans manger
parce que le ravitaillement venait pas parce qu’on était encerclés,
nous autres. On avait des Allemands dans le dos puis en avant.
On avait fait un sillon, tsé une poche… puis là on était cinq jours
puis là j’ai dit : « j’espère qu’on va avoir de l’ammunition ». Quand on en a eu,
ils nous ont donné dix balles, c’était pas, on allait bien loin avec ça… tsé,
ils nous donnaient… une guerre de tire pois! (rire)
Description
En Hollande, les Allemands étaient encerclés dans des poches et faits prisonniers.
René Lanouette
M. Lanouette est né à Montréal, son père était livreur de pain. Il a été appelé par l’armée en 1939, ses parents s’y opposaient parce qu’il était le seul garçon de la famille. Arrivé en Angleterre, à Aldershot, il a d’abord été affecté à un régiment de langue anglaise. Ayant trop de difficulté à bien comprendre les instructions, il a été transféré au Régiment de la Chaudière. M. Lanouette est resté 11 mois en Europe. Il a participé à plusieurs batailles en France, en Belgique, en Hollande et jusqu’en Allemagne.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:10
- Personne interviewée :
- René Lanouette
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Hollande/Pays-Bas
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Régiment de la Chaudière
- Grade militaire :
- Soldat
- Occupation :
- Fantassin
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- Date de modification :