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Pas de pension pour un Canadien français

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Pas de pension pour un Canadien français

Pas de pension pour un Canadien français Moi j’ai pas de pension, hein. J’ai dit les gars qui ont été blessés, puis les morts c’est correct, ceux qui ont été blessés, ils ont presque tous des pensions. Moi, j’ai pas de pension, mais ça empêche pas que quand le gars était mort, puis que le gars était blessé, moi je faisais mon ouvrage puis la sienne. Puis ils ont pas de reconnaissance pour ça. C’est vrai. J’ai pas de pension, moi. Puis, j’ai fait plus que ben d’autres, parce que il y en a qui sont arrivés en France, ils ont été blessés puis la guerre était finie. Moi, moi j’ai traversé la France, la Belgique et la Hollande jusqu’en Allemagne. Moi j’ai arrêté en Allemagne parce que la guerre était finie, c’était le cinq mai. J’ai pas de pension. Ils veulent m’en faire envoyer une, mais je l’ai pas. Parce que, parce que moi j’ai pas de blessure apparente, tsé. Il faut avoir la tête en dessous du bras pour avoir une pension. Ben oui. Mais j’ai dit moi si j’aurais un nom comme Smith, ou un nom canadien anglais, ça fait longtemps que j’en aurais eu une. Mais un nom canadien français, personne veut s’occuper de moi. Ben c’est parce que on dirait qu’on… les Canadiens français dans le moment, les, on a plus avoir, on de plus de misère à avoir des services que les Canadiens anglais. Pourquoi? C’est peut-être parce que là-bas dans les bureaux, ils sont ben… ils sont plus nombreux. Tsé, on était juste une petite poignée les Canadiens français, nous autres. Mais j’ai déjà fait des demandes, mais si après que la demande est faite, si ils la mettent au panier, elle va pas plus loin. Parce que moi j’ai…j’ai eu une allocation quand que je travaillais, puis la compagnie a fait faillite, puis là, ben j’ai dit… ben là je peux pas retirer de pension de rien, de… la compagnie a fait faillite, ils ont plus une cenne. Puis là, j’ai appelé les vétérans, puis il dit oui, puis il dit : « pour te rendre jusqu’à soixante-cinq ans, il dit, on va te donner une allocation. » Puis j’avais à peu près comme soixante-deux ans, à peu près. Puis à soixante cinq ans, quand j’ai eu ma pension de vieillesse, ils me l’ont coupé. J’ai dit : « tu peux pas me la continuer, j’ai dit, est ben plus payante l’allocation que la pension. » « Non, il dit, c’est un ou l’autre. » Ils me l’ont coupé. Puis il dit : « en tout cas, quand tu seras mal pris t’appelleras », puis j’ai jamais rappelé.

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