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La victoire, ça se fête en grand !

Des héros se racontent

La victoire, ça se fête en grand !

Transcription
Pour nous, la guerre a fini le 4 mai 1945, dans le secteur nord là. J'avais volé la première mission matinale, le 4 mai et puis c'était juste de la reconnaissance, on n'avait rien vu le long de l'Elbe jusqu'au canal Kiel, piqué une trail vers, au nord d'Hambourg et tout ça... et puis, on est revenus. On a lâché nos bombes sur des réservoirs de - comme on a à Montréal-Est là, des gros réservoirs de... - mais il n'y avait rien dedans, ils ont juste écrasé. Ça fait que là, on est allés pour notre late breakfast, retournés en ville à Eindhoven puis, par le temps qu'on est revenus, le last flight of the war revenait puis eux autres aussi n'avaient rien fait de spécial. Ça fait que là l'intelligence officer est arrivé en courant avec un message. Il dit : « Guys, the fuddle-duddle war is over! » C'est pas le mot qu'il a utilisé mais je n'ai pas besoin d'expliquer. Ça fait que là bien, le commandant du Wing : « Le mess est ouvert and free drinks! » Ça fait qu'on a commencé à se désaltérer puis il y a deux de nos boys, je me rappelle Alec MacDonald puis Peter Hay -, eux autres, ils ont décidé qu'on en manquerait, qu'on manquerait de jus. Ça fait qu'ils ont trouvé un chauffeur sobre avec un trois tonnes puis, on était pas loin de Selle en Allemagne. Ils sont revenus deux heures après, le camion bourré de bière puis de boisson forte, au coton, et puis ils étaient tous les deux habillés avec des uniformes allemands, des casques allemands, des tuniques allemandes... «Vous avez été chanceux de ne pas vous faire tirer, vous autres.» Ça fait que là, on a descendu au dispersal pour payer la traite à nos mécaniciens. Ça fait que l'après-midi s'est bien passé et puis on a fait un gros feu et puis... tout ce que je me rappelle, c'est que le lendemain matin, je me suis réveillé couché à terre contre le feu, moi, puis bien d'autres. Ça fait que ça a été ça, notre fin de guerre; on s'en est rappelé. Puis ça, c'était le 5; le 6, le commandant me fait venir dans son bureau et il dit : « Je descends à Cannes en Jeep. Il y a un avion Dak qui descend à Cannes, tu vas le prendre, tu vas embarquer à bord puis tu vas t'en venir à Cannes parce que je vais avoir besoin d'interprète, peut-être. « Your wish is my command, sir, especially at Cannes! » Ça fait qu'avec cette histoire-là, j'ai eu une belle semaine à Cannes puis j'ai vu le commandant une fois et il a dit : « J'ai pas besoin de toi! » On s'est rencontrés dans un bistro puis dans ce bistro-là (je me tenais là pas mal parce que en arrière du bar, il y avait une bouteille de Molson Export, puis je la voulais... elle était bonne!). (rire) Et puis, j'étais pour VE-Day, le 8 mai, j'étais à Cannes. Je me souviens d'une conga line qui faisait toute la ville; il y avait deux pilotes canadiens puis 3 000 petites filles... ah, que c'était fatigant! Parce que les troupes étaient pas rendues encore dans ce coin-là, à Cannes, c'est dans le sud de la France, ils étaient tous dans le nord. Alors, c'était encore une période très fatigante.
Description

M. Lord nous explique pourquoi lui et les siens ont vécu deux jours de la victoire et comment, lui, tout particulièrement, a pu faire la fête pendant plusieurs jours.

André Lord

M. Lord est né à Richmond (Québec) le 14 septembre 1924. C'est là qu'il a grandi et étudié jusqu'à ce qu'il s'enrôle le jour de ses 18 ans en 1942. Il avait voulu s'enrôler avant, mais son âge l'en avait empêché. Il fit son instruction militaire de base à Lachine. On l'envoya ensuite au Tarmac Duty de Trenton puis à l'école préparatoire d'aviation numéro 1 de Toronto (Ontario). Il pilote son premier avion (un Fleet Finch) à Saint-Eugène (Ontario). Il reçoit son brevet de pilote (wings) à Moncton et devient immédiatement sous-lieutenant d'aviation. On l'entraîne ensuite sur des avions Hurricanes à Bagotville (Québec) avant de l'envoyer se préparer au vol à basse altitude à Greenwood (Nouvelle-Écosse) et à Borden (Ontario). C'est en formation à Greenwood qu'il s'écrasera pour la première fois. Il est envoyé outre-mer en avril 1944 à l'escadrille 438 de l'escadre canadienne de Typhoons sur le continent européen à Eindhoven (Hollande). Il a été en service de guerre pendant 7 mois avant de revenir au pays. De retour, il étudie un certain temps en ingénierie aéronautique à l'Université de Montréal avant de s'arrêter par manque de discipline. Il ouvre une bijouterie à Rouyn mais le projet échoue à cause de conditions économiques rendues difficiles par une grève de la mine Noranda. Il retourna ensuite à l'escadrille 438 en tant que pilote de fin de semaine.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
04:27
Personne interviewée :
André Lord
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Allemagne
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadrille 438
Grade militaire :
Sous-lieutenant d'aviation
Occupation :
Pilote de chasse

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