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Bataille des Monts Santa Maria et Scapello et son évacuation.

Des héros se racontent

Bataille des Monts Santa Maria et Scapello et son évacuation.

Transcription
Alors on continue puis on continue, puis c’était ma compagnie qui était en avant. Puis on s’en va vers Santa Maria, entre Santa Maria puis le Mont Scapello. Puis j’étais le diable au vert en avant; on avait perdu la communication avec le bataillon, avec la radio. Puis, un moment donné là, on a commencé à se faire attaquer par des mortiers. Moi, je ne pouvais pas répondre, j’avais pas de radio. Ça fait que j’ai établi une position de défense dans l’espoir que le bataillon avancerait et qu’on pourrait commencer à demander du feu d’artillerie. Et puis je me suis fait accrocher... un éclat d’obus qui m’a passé direct à travers la jambe. C’est arrivé le matin. On avait marché toute la nuit, et puis c’était au pied du Mont Scapello. Mais là j’ai toughé toute la journée et puis rendu au soir, j’ai dit aux gars : « Vous allez m’aider pour revenir. » Parce que on n’était pas encore en communication avec le bataillon. Puis, entre-temps, Paulo avait donné l’ordre à [Inaudible], qui était Léo Bouchard, de s’en aller lui direct sur Santa Maria. Puis c’est ce qu’il a fait, et c’est là qu’il s’est fait tuer, lui. Alors en s’en allant, j’étais sur les deux bras des deux gars-là, et au bout d'un bout de temps que j’étais épuisé. J’en pouvais plus. J’ai dit : « Vous allez me laisser ici, puis vous allez retourner au bataillon chercher une mule, puis revenez me chercher demain matin avec une mule. » Alors ils sont partis, et puis je me suis réveillé un moment donné le matin, il faisait beau, un beau soleil et je me suis dit : « Maudit, j’espère qu’ils vont être capables de me retrouver ! » J’étais tout seul là. Puis, un moment donné j’ai vu un petit point qui s’en venait là, et puis c’étaient mes deux gars qui s’en venaient avec la mule. Alors ils m’ont aidé à monter sur la mule, et puis je me suis rendu jusqu’au [Inaudible], puis éventuellement ils m’ont évacué.
Description

M. Turcot raconte les durs combats du 22e en Sicile pendant l’été 1943, au cours desquels il a été blessé par un éclat d’obus.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:28
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Sicile
Campagne :
Monts Santa Maria et Scapello
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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Date de modification :