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Pas le choix d’apprendre l’anglais

La force francophone

Pas le choix d’apprendre l’anglais

Nous sommes partis quelques uns de Québec, en juin 41, pour Brockville. Quelques uns d'entre eux, évidemment, étaient des gens qui étaient déjà très bilingues. Je n'parlais pas anglais, je savais à peine demander du sel et du poivre, avec un accent épouvantable, le beurre et le pain, pis c't à peu près tout. Brockville, ben, quand j'suis arrivé là, j'ai… les premières journées, j'avais pas l'air tellement intelligent parc'que j'écoutais, mais y auraient parlé en chinois qu'c'aurait été pareil. Bert Gaumond, qui par la suite a été [inaudible] au régiment chez nous, tous les soirs, après l'souper on mangeait vers les cinq heures et d'mi – vers six heures et quart, Bert Gaumond v'nait dans chambre, dans ma chambre, sur un lit… assis tous les deux sur l'même lit, et pendant à peu près une heure et d'mi, deux heures, me traduisait c'qui c'était fait pendant la journée. Ça a pris à peu près, si j'me rappelle bien, un mois à habituer mon oreille à c'qui s'disait. Au moins j'comprenais, à c'moment-là. Mais, c'est là qu'on voit des fois qu'on a un ami qu'on ne savait pas en réalité, qui était un ami intime ou dévoué.

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