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Blessé et héros

La force francophone

Mon problème a été que le pied droit, la plante du pied droit était devenue, pour une raison ou pour une autre, complètement infectée et en bouillie, si on veut, à peu près. Y avait la plante du pied là… Pourquoi ? Je sais pas. Est-ce que j'ai pilé su' un clou ? Pis… En tous les cas. Y était plus question de faire d'l'infanterie, là. Et j'étais retourné en Angleterre, donc, à la mi-avril 1944, sur un navire un navire hôpital qu'y appelaient, là, bon – un navire qui ram'nait… Moi, je boitais, mais quand je regardais alentour, j'étais un des chanceux, parc'que y'en avait de toutes les sortes, évidemment, très sérieux, moins sérieux, pas sérieux pantoute comme moi. On m'avait envoyé dans une famille… Buck… Birmingham… où j'ai été reçu… j'devrais dire… j'vais dire comme un héros, mais y avait pas de héros là. Y avait un gars qui avait été faire sa job, pis qui avait été chanceux de pas se… de r'venir avec mal à un pied. Pendant à peu près, oh… une bonne semaine, dix jours. Mais reçu, là, vous savez, d'une façon quasiment incroyable. Ces gens-là avaient beaucoup d'misère encore avec le rationnement d'nourriture. Y avait des enfants dans cette famille-là, de jeunes enfants. Tout c'qui y avait de plus précieux de nourriture qui entrait dans cette maison-là était dans mon assiette. Que je refuse ou que je refuse pas, y était pas question d'accepter l'refus. Ça été pour moi une expérience – complètement inconnus ces gens-là, hein ? – une expérience pas mal extraordinaire.

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