Arrondir les fins de mois
La force francophone
Arrondir les fins de mois
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On a tout fait... Faut pas dire que...
On n'a pas toujours été des anges, hein ?
J'ai jamais r'tiré d'salaire dans l'armée [rires].
J'ai jamais r'tiré d'paye. On vendait,
des couvertes, pis là... On voyait des Italiennes là, avec des couvertes...
On prenait les pâles, les grises pâles, pis y avait une barre
noire dedans. Alors, de temps en temps, on voyait une Italienne
avec un manteau qui avait une barre noire dans l'dos, pis
[rires]… Elle avait une couverte su' l'dos... C'tait des filles
très habiles, hein ? Tu voyais ça... On couchait
en-d'ssous des... une cabane en filet là... c'tait pour un soldat,
un homme seulement. Alors on s'couchait dedans,
pis on s'camouflait dans ça. Ça, c'était toute d'la soie...
Dans l'bas, y avait dix-huit pouces de soie, pis l'haut,
c'tait tout... Ça, nous autres, on vendait ça là. Moi, j'vendais
ça à des maisons, pis avec d'autres gars aussi, hein ? J'tais pas
tout seul. Pis là on avait un gars d'la police montée là, au provost corps,
pis là on disait au gars : « On l'a vendu à telle place... »
Y avaient pas l'droit d'acheter ça, les Italiens.
Pis là, on leur disait : « À telle place là, y'n ont un... »
Pis elle l'cachait en-d'ssous là... On voyait la femme, elle allait l'cacher
à telle place. Alors, l'provost corps rentrait, l'inspection tout ça,
le... « Ouais... Ça, vous avez pas l'droit d'avoir ça, icit...
C'est d'l'armée ça... » Alors, y enlevait ça,
pis nous-autres on avait
eu l'argent [rires]. C'tait terrible... Vous savez, faut...
Tu fais des bonnes choses, tu fais des mauvaises choses en même temps.
Oui, oui... Ben, j'me suis jamais privé, pis j'étais bien.
J'ai aimé mon séjour.
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