Les effets de la guerre
Des héros se racontent
Les effets de la guerre
Il y a des gars qui disent « Ah bien c’était pas si pire que
ça la Corée. » Mais moi j’ai pas... j’ai trouvé ça pas
mal... Ça m’a changé, tu sais ce que je veux dire, de
bien des manières, j’ai... les nerfs, dormir. J’ai eu
beaucoup de misère à dormir après, puis... ma femme
aussi avait trouvé que j’avais changé. Tu deviens plus
mauvais on dirait, tu sais, impatient. Bien des affaires
comme ça. Mais... faut que tu oublies, puis là ça
commence à faire longtemps (rires).
C’est fini en ‘53. Ça fait que...
Interviewer : Y-pensez vous encore beaucoup ?
Oh oui. Oh oui. Oh oui. Oh oui. Je pense qu’il n’y a pas
une journée qui se passe que je ne pense pas à la Corée
ou quelque chose, ou un de mes amis, un nommé
Dupuis, tu sais ce que je veux dire. C’était un gars que
j’aimais bien, puis on s’adonnait bien ensemble puis j’y
pense souvent. Puis il y avait un jeune ici de Hull...
J’étais pas en Corée quand qu’il s’est fait tuer, mais je le
connaissais très bien parce que je jouais le tambour
dans le corps de cadet à Notre-Dame avec lui, Bernard
Poirier. Et puis lui s’est fait tuer en ‘51, l’automne ‘51.
Puis c’est... je sais pas, tu restes surpris
quand ils te disent ça.
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