Arrondir les fins de mois

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Description

M. Pouliot avait plus d’un tour dans son sac afin de faire de l’argent lors de ses temps libres en Italie.

Paul-Émile Pouliot

Paul-Emile Pouliot was born into a family of eight children in Québec City in August 1922. After graduating from a course in business, he worked for a spruce beer manufacturer for some time before voluntarily enlisting in April 1943. After completing his training, he was sent to England in early 1944. He was sent to the Royal 22e Régiment as an augmentee and was assigned to Company B under the command of Major Pierre Potvin. He participated in several battles, including the fight for Rimini. He was selected to work in the information section at the batallion command station. Once the Italy campaign was completed, he accompanied the batallion towards northwestern Europe in the spring of 1945. After the war ended, he returned to Canada and was demobilized in April 1946.

Transcript

Arrondir les fins de mois On a tout fait... Faut pas dire que... On n’a pas toujours été des anges, hein ? J’ai jamais r’tiré d’salaire dans l’armée [rires]. J’ai jamais r’tiré d’paye. On vendait, nous autres, on vendait des couvertes, pis là... On voyait des Italiennes là, avec des couvertes... On prenait les pâles, les grises pâles, pis y avait une barre noire dedans. Alors, de temps en temps, on voyait une Italienne avec un manteau qui avait une barre noire dans l’dos, pis [rires]… Elle avait une couverte su’ l’dos... C’tait des filles très habiles, hein ? Tu voyais ça...On couchait en-d’ssous des... une cabane en filet là... c’tait pour un soldat, un homme seulement. Alors on s’couchait dedans, pis on s’camouflait dans ça. Ça, c’était toute d’la soie... Dans l’bas, y avait dix-huit pouces de soie, pis l’haut, c’tait tout... Ça, nous autres, on vendait ça là. Moi, j’vendais ça à des maisons, pis avec d’autres gars aussi, hein ? J’tais pas tout seul. Pis là on avait un gars d’la police montée là, au provost corps, pis là on disait au gars : « On l’a vendu à telle place... » Y avaient pas l’droit d’acheter ça, les Italiens. Pis là, on leur disait : « À telle place là, y’n ont un... » Pis elle l’cachait en-d’ssous là... On voyait la femme, elle allait l’cacher à telle place. Alors, l’provost corps rentrait, l’inspection tout ça, le... « Ouais... Ça, vous avez pas l’droit d’avoir ça, icit... C’est d’l’armée ça... » Alors, y enlevait ça, pis nous-autres on avait eu l’argent [rires]. C’tait terrible... Vous savez, faut... Tu fais des bonnes choses, tu fais des mauvaises choses en même temps. Oui, oui... Ben, j’me suis jamais privé, pis j’étais bien. J’ai aimé mon séjour.

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