La route vers l’indépendance
Le Timor-Oriental a connu une lutte longue et violente avant d’accéder à l’indépendance.
Dans les années 1970, le Timor-Oriental a commencé à vouloir s’éloigner de son statut de colonie du Portugal. Il y a eu une controverse sur la question de savoir si le territoire devait devenir un pays indépendant ou faire partie de l’Indonésie voisine. À la fin de 1974, l’armée indonésienne a lancé une opération secrète pour prendre le contrôle du Timor-Oriental.
En 1975, une guerre civile a éclaté. Des milliers de personnes ont fui le territoire pour la province indonésienne voisine. L’un des principaux groupes dans les combats a déclaré l’indépendance du Timor-Oriental. En 1976, l’Indonésie a envahi le territoire et en a pris possession. Ignorant les résolutions de l’ONU soutenant le droit du peuple du Timor-Oriental à l’autodétermination, elle en a fait une province. Dans les années qui ont suivi cette invasion, la résistance armée contre les Indonésiens, la réinstallation forcée et la famine ont entraîné la mort de plus de cent mille personnes au Timor-Oriental.
Le Sergent Robyn Bédard en patrouille dans le village de Zumalai. Le 30 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national. ISD99-474A
Malgré des années d’efforts diplomatiques de l’ONU, le Timor-Oriental ne pourra pas réaffirmer son indépendance avant 1999. Lorsque Mohammad Suharto, le dictateur de longue date de l’Indonésie, a démissionné, la situation politique dans le pays a finalement changé. L’ONU a supervisé un vote pour que le peuple du Timor-Oriental décide s’il devait continuer à faire partie de l’Indonésie (mais avec une autonomie spéciale) ou commencer le processus d’accession à l’indépendance. Les citoyens ont massivement opté pour l’indépendance. Malheureusement, cela a déclenché un nouveau conflit sur le territoire. Des milices pro-indonésiennes, parfois soutenues par l’armée indonésienne, ont incendié des maisons, tué des civils et provoqué des troubles. Plus de 500 000 à 700 000 personnes au Timor-Oriental ont été déplacées. Même des membres de la mission d’aide de l’ONU ont été attaqués.