Maureen Anderson a grandi à Derby, au Nouveau-Brunswick, et vit actuellement à Oromocto. La vie de Maureen a commencé en Angleterre où elle est née et elle n’était encore qu’une enfant lorsque ses parents ont déménagé au Canada en 1947. Sa mère était une épouse de guerre qui a rencontré son père canadien alors que ce dernier servait en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. L’aînée d’une famille de sept enfants, Maureen s’est occupée de ses frères et sœurs dès son plus jeune âge. Elle avait toujours voulu devenir infirmière et a fréquenté ce qui était alors le Moncton Technical Institute, où elle a obtenu son diplôme d’assistante en soins infirmiers autorisée, aujourd’hui l’équivalent d’une infirmière auxiliaire autorisée.
Ceci l’amena à travailler au Centre médical de la Défense nationale et à demeurer dans l’ancienne base des Forces armées canadiennes de Rockcliffe. L’un de ses patients, Peter Anderson, allait plus tard devenir son mari (aujourd’hui décédé). Ce dernier, un vétéran de l’armée, est ensuite devenu sergent-major et a pris sa retraite en tant qu’adjudant-maître. Au moment de leur mariage, Maureen raconte qu’elle a dû quitter son emploi au sein de l’ARC en raison des règles de travail alors en vigueur à l’époque. Maureen et son mari ont élevé deux enfants : Ron et son jeune frère Ryan. Les deux garçons ont suivi les traces de leur père et se sont enrôlés dans l’armée dès qu’ils ont pu, avant même d’avoir terminé leurs études secondaires.
À titre de Mère nationale de la Croix du Souvenir (Croix d’argent), Mme Anderson été appelée, le 11 novembre 2024, au nom de toutes les mères canadiennes qui ont perdu un fils ou une fille lors d’opérations militaires ou dans l’exercice de leurs fonctions normales, à déposer une couronne au pied du Monument commémoratif de guerre du Canada. Elle verra aussi au cours de l’année à s’acquitter de d’autres fonctions rendant hommage à ceux et celles tombés au champ d’honneur de tous les conflits.
Elle a perdu son fils, le sergent Ron Anderson, en raison d’une accumulation d’expériences tragiques à l’étranger qui ont conduit à son suicide en 2014. Au retour de sa deuxième mission en Afghanistan, il n’était plus lui-même. Il voulait être seul et a été diagnostiqué avec un trouble de stress post-traumatique. La santé mentale de son fils Ryan s’est également détériorée plus rapidement après sa mission en Afghanistan. Lui aussi a été diagnostiqué avec un trouble de stress post-traumatique et sa santé a pris un autre coup assez rapidement après le décès de son frère, et il est devenu de plus en plus isolé. Il est décédé en 2017.