Une histoire qui commence au Québec et se termine en Ontario Vol. 12, no 5 Novembre 1998 Dialogue 37: L’histoire des plaques.
Comment se fait-il que trois plaques de fonte posées à une certaine époque sur la base du monument au général James Wolfe, sur les Plaines d’Abraham, à Québec, se soient retrouvées au sous-sol du musée de Brockville? Doug Grant, résident de Brockville, mordu d’histoire et enseignant à l’école secondaire du district de South Grenville, a raconté au Recorder and Times que la société d’histoire de Brockville et du district a été approchée en 1980 ou 1981 par Coosey Price, un homme d’affaires retraité de Québec, qui avait acquis les plaques destinées à être fondues dans un parc à ferrailles de la ville.
Une des plaques raconte l’histoire du monument érigé à Wolfe. Les soldats de Wolfe ont d’abord marqué d’une pierre l’endroit de sa mort. La pierre a disparu. Un deuxième mémorial a été érigé en 1832. Il a été brisé. Un troisième mémorial a été aménagé en 1849 par des militaires de l’Armée britannique stationnés au Canada. (On voit ici une photo de la colonne prise en 1859 et publiée dans Vanishing Canada de Rick Butler.) Cette colonne a été brisée à son tour. La Commission nationale des champs de bataille l’a remplacée en 1913 par un quatrième mémorial identique au troisième, auquel ont été intégrées la pièce du sommet et deux inscriptions. Ce quatrième monument s’élève encore, 85 ans plus tard, en face du Musée du Québec.
Les plaques rédigées en anglais seulement ont été enlevées et remplacées par des plaques bilingues au début des années 1980. D’après un représentant de la Commission nationale des champs de bataille à Québec, le texte est maintenant en français et en anglais, et le nom de Wolfe y est moins en évidence. Les plaques, pesant 150 livres chacune, ont été retirées récemment du sous-sol du musée de Brockville et installées dans l’immeuble de la Légion de Brockville, à l’initiative d’Ed Dickenson et avec l’aide de la société Alf’s Cartage. Au nom de la Légion, M. Dickenson a écrit au directeur général du Musée canadien de la guerre, Jack Granatsein, pour lui demander si elles pouvaient être exposées à Ottawa. M. Granatstein a répondu qu’il serait très heureux de les recevoir, mais qu’elles ne pourraient pas être exposées avant que le musée s’installe dans ses nouveaux locaux.