Sergeant Tommy Prince Place

Winnipeg, Manitoba
Type
Autre

En mars 2017, la North Centennial Recreation and Leisure Facility de Point Douglas a été renommée la Sergeant Tommy Prince Place. Des vétérans, des membres des Forces armées canadiennes et d’autres dignitaires ont assisté à une cérémonie commémorative en l’honneur de Thomas George « Tommy » Prince.

Le sergent Tommy Prince était un important activiste qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée. Son histoire est un des exemples les plus connus des contributions des soldats autochtones en temps de guerre au milieu du XXe siècle, ainsi que du mauvais traitement reçu à leur retour à la vie civile au Canada. Ses réussites ont attiré l’attention des médias nationaux durant sa vie et lui ont mérité de nombreux hommages posthumes. 

Prince est né en octobre 1915 à Réserve de St. Peter, au Manitoba. Il est l’arrière-petit-fils du Chef ojibway Peguis, et l’un des onze enfants issus de l’union d’Elizabeth et Henry Prince. En 1920, ils déménagent leur famille à la Nation ojibway Brokenhead dans Scanterbury, au Manitoba. À l’âge de cinq ans, Tommy Prince est forcé de quitter sa communauté pour entrer au pensionnat indien d’Elkhorn, où il se joint au corps des Cadets. Il a souffert du trouble de stress post-traumatique causé par le pensionnat avant de s’enrôler dans l’armée.

En 1940, Prince se porte volontaire pour combattre pour le Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Il passe de sapeur à caporal suppléant au sein du Génie royal canadien, avant de se porter volontaire dans le 1er Bataillon de parachutistes canadien en 1942. Peu de temps après, il est affecté au corps d’élite qu’est le 1er Bataillon canadien du service spécial, rattaché au Première Force de Service spécial (Brigade du diable). Devenu sergent à la fin de la guerre, il est l’un des trois Canadiens à recevoir à la fois la Silver Star (É.-U.) et la Médaille militaire. Le roi George VI lui remet les deux décorations lors d’une cérémonie au palais de Buckingham en 1945, peu de temps avant que Prince ne soit libéré de l’armée.

Il voulait prouver que les membres de son peuple étaient aussi bons que n’importe quel homme blanc et restaurer leur honneur. L’un des moyens d’y parvenir consistait à obtenir le plus de médailles possible, sans mettre ses hommes en danger. Avant toute patrouille, il s’assurait qu’ils étaient camouflés et que tout était sécurisé. Souvent, il patrouillait seul, car il faisait ainsi moins de bruit. Prince était un guerrier dans l’âme et il excellait, l’armée développant les compétences qu’il avait acquises dans la réserve en vivant de la terre. Il aimait la Brigade du diable et faisait toujours l’éloge de ses hommes : « Sans mes hommes, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui ». C’était un homme attentionné qui aimait plaisanter et faire rire les gens.

Il est un dirigeant éminent du mouvement des droits des Premières Nations dans les années 1940. Après la guerre, il accepte d’occuper la fonction de vice-président et de porte-parole de la Manitoba Indian Association et comparaît à ce titre devant un comité spécial mixte du Sénat et de la Chambre des communes chargé d’étudier la Loi sur les Indiens. Lors de son témoignage en 1947, il plaide en faveur de l’abolition de la Loi sur les Indiens et du respect des traités existants. Il y présente également des mémoires de Premières Nations au Manitoba préconisant, par exemple, l’amélioration des écoles, de meilleures conditions de vie et l’élargissement des droits de chasse, de piégeage et de pêche.

En 1950, Prince s’est enrôlé de nouveau pour la guerre de Corée. Il participe à la défense de la colline 677 dans la bataille de Kapyong en 1951, pour laquelle le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry reçoit la Distinguished Unit Citation des États-Unis – la seule occasion où une unité canadienne a reçu cette distinction. Le service militaire affecte lourdement sa santé et, après sa libération honorable de l’armée, il fait face à un retour difficile à la vie civile au Manitoba. Tommy Prince fait face à de la discrimination, à la maladie et à la pauvreté dans les années qui suivent. Il décède en 1977. Il a combattu de nombreux démons après le pensionnat et les horreurs du combat, mais il n’a jamais perdu son humilité, son estime de soi, son sens de l’humour et sa fierté d’être Anishinaabe. 

Inscription

SERGEANT TOMMY PRINCE PLACE

Location
Sergeant Tommy Prince Place

90, rue Sinclair
Winnipeg
Manitoba
Coordonnées GPS
Lat. 49.9177915
Long. -97.1619738

Sergeant Tommy Prince Place

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