Desmond James

Image
Table des matières

Année d’enrôlement

1999

Affectations et déploiements

  • Forces maritimes du Pacifique
  • QGDN
  • NORAD
  • Jeux olympiques d’hiver de 2010
  • G8/G20 2010
  • OTAN – Irak et Afghanistan

Desmond James

Un service militaire utile près de chez soi

Victoria (Colombie-Britannique)

Servir le Canada au pays

Lorsque la plupart des Canadiens s’imaginent l’armée, ils pensent à des zones de combat lointaines, à des soldats en tenue de camouflage beige pour le désert, à des avions de chasse en vol ou à des navires de guerre qui patrouillent dans les eaux étrangères.

Desmond James, officier des affaires publiques à la retraite, a mené une partie de son service militaire le plus intense et le plus utile ici même, au pays.

« Notre armée ne se limite pas aux affectations à l’étranger. Nous sommes toujours présents au Canada, même si les gens ne s’en rendent pas compte. Des missions de recherche et sauvetage à l’intervention en cas de catastrophe, nous veillons discrètement sur le pays. »

James a grandi à Hamilton, en Ontario, et a passé plusieurs années en poste sur la côte ouest du Canada. Pour lui, cette présence était tout sauf tranquille.

Deux hommes en tenue militaire posent pour une photo devant trois drapeaux canadiens. L’homme de gauche remet une médaille à celui de droite.

James reçoit sa Décoration des Forces canadiennes avec une agrafe (CD1) au Centre de transition en 2023.

Répondre à l’appel : la vie sur la côte ouest

James a travaillé pendant quatre ans au quartier général du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) à Colorado Springs. Il est retourné en Colombie-Britannique en 2012 pour occuper le poste d’officier supérieur des affaires publiques au sein des Forces maritimes du Pacifique.

« On ne s’ennuyait jamais », dit-il. « Une semaine, nous devions intervenir à la suite d’un tremblement de terre majeur. La suivante, nous pouvions devoir effectuer une mission de recherche et sauvetage ou réagir à une collision de navires. Il se passait toujours quelque chose. »

Le littoral accidenté et les communautés isolées de la Colombie-Britannique font de la province un endroit où les catastrophes naturelles et les urgences maritimes sont chose commune. Dans le cadre des activités du Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS), les militaires travaillent en étroite collaboration avec la garde côtière, les autorités locales et les premiers intervenants. Ensemble, ils coordonnent des missions qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort.

James se souvient parfaitement d’un incident survenu au début du mois de septembre 2015 et mettant en jeu un navire de pêche, le MV Caledonian. Le message est arrivé vers 22 h.

« Le membre de l’équipage a expliqué que le bateau avait chaviré à 15 h 30. Le capitaine et lui s’étaient accrochés à la quille dans l’océan glacial et avaient perdu de vue le reste de l’équipage. »

Le CCCOS a immédiatement mobilisé des ressources.

« Après plus de deux heures en pleine mer, l’embarcation de sauvetage côtier (ESC) est arrivée sur les lieux. L’équipage a fini par trouver un survivant qui agitait frénétiquement les bras depuis l’intérieur d’un radeau de sauvetage rempli d’eau. Il a eu de la chance. Les conditions en mer ont été brutales pour l’équipage de l’ESC. »

« Les corps des autres ont été retrouvés le lendemain », déclare doucement James. « C’est tragique. Le survivant était le seul à porter un gilet de sauvetage. Toutefois, ce qui m’a frappé, c’est la rapidité avec laquelle le système a fonctionné. Même dans un des coins les plus reculés du pays, nous étions présents. Les Canadiens et Canadiennes ne le voient peut-être pas, mais nous veillons sur eux. »

Desmond James, vêtu d’une chemise bleue et d’un veston bleu marine sur lequel sont épinglées des médailles militaires, s’exprime au micro.

James reçoit la médaille du couronnement du roi Charles III pour son travail de sensibilisation à l’état de stress post-traumatique et ses activités de bénévolat.

La catastrophe du Leviathan II

Toutes les missions n’ont pas une fin heureuse, et certaines hantent les personnes y ayant participé pendant des années. L’une des opérations les plus difficiles à laquelle a participé James sur la côte ouest a été la tragédie du Leviathan II, un navire d’observation des baleines qui a chaviré au large de Tofino en octobre 2015, peu de temps après le naufrage du MV Caledonian.

« J’étais dans le centre des opérations », se souvient-il. « Je parlais avec les médias au téléphone tout en entendant les messages radio des sauveteurs qui étaient en train de sortir des corps de l’eau. C’était l’un de ces moments où l’on continue parce qu’il le faut. »

Pendant 72 heures, James et son équipe ont coordonné des mises à jour ininterrompues à l’intention du public. Ils ont trouvé un équilibre entre l’urgence du sauvetage et la nécessité de respecter les victimes et leur famille.

« C’est un travail incroyablement émotionnel », dit-il. « Mais c’est important. Le public doit savoir ce qui se passe. Les familles doivent savoir que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir. »

« Il est impossible de faire le travail sans le soutien du public. Et s’il faut le faire, c’est un véritable défi. Ce soutien est donc essentiel. Les affaires publiques ont contribué à renforcer ce soutien en faisant le lien entre la population et l’armée. »

Lutter contre les incendies et calmer les tempêtes

Parfois, les crises se produisent près de la maison. Lorsque le NCSM Protector, un navire de ravitaillement de la marine canadienne, a pris feu en mer, James était là pour assurer la circulation de l’information.

« Pendant onze jours d’affilée, nous n’avons dormi que deux à quatre heures », se souvient-il. « Nos marins ont lutté contre l’incendie au péril de leur vie. »

Il s’agissait de trouver un équilibre entre la communication de mises à jour opérationnelles pour tenir la population canadienne informée et la protection des renseignements délicats.

« Chaque mot avait de l’importance », dit-il. « Une déclaration erronée pourrait miner la sécurité des marins ou alimenter une tempête politique. »

Recherche et sauvetage : les héros méconnus

L’un des volets les plus gratifiants (et souvent déchirants) du service de James au Canada a été le soutien apporté aux responsables de la communauté de la recherche et du sauvetage du Canada.

« Nos techniciens en recherche et sauvetage sont parmi les personnes les plus incroyables qu’il soit possible de rencontrer », dit-il avec admiration. « Ils descendent des falaises en rappel, sautent sur des glaciers ou plongent dans des mers déchaînées pour sauver quelqu’un qu’ils n’ont jamais croisé. »

Il décrit des missions qui semblent presque impossibles. Porter secours à un skieur bloqué sur une paroi montagneuse abrupte. Sortir des pêcheurs de bateaux qui coulent. Atteindre les avions abattus dans les zones sauvages éloignées.

« Ce sont des missions dont les Canadiens entendent rarement parler. Mais cela arrive tout le temps. Et lorsqu’ils n’y parviennent pas; lorsqu’une vie ne peut être sauvée, il y a un impact sur les sauveteurs. Ces moments restent gravés dans leur mémoire. »

James estime que davantage de Canadiens et Canadiennes devraient connaître le rôle de l’armée dans les opérations nationales, non pas pour qu’ils puissent témoigner de leur reconnaissance, mais pour qu’il y ait un lien avec la population.

« Les gens pensent que l’armée est séparée de leur vie », explique-t-il. « Mais lorsqu’un être cher disparaît sur l’eau ou qu’un incendie de forêt oblige une communauté à évacuer, nous sommes là. Nous faisons partie de cette histoire. »

Un homme (Desmond James) en treillis militaire se tient debout, les bras croisés, et parle à un autre homme qui fait dos à l’appareil photo.

James donne une mise au point à un journaliste au camp Nathan Smith à Kandahar, en Afghanistan, en 2007.

 

En 2007, James a participé à un déploiement en Afghanistan, une affectation qui l’a profondément marqué. À l’époque, les forces canadiennes subissaient de lourdes pertes.

« Nous perdions des gens », dit-il calmement. « Même aujourd’hui, près de vingt ans plus tard, je pense à leur nom. Ce déploiement reste gravé dans la mémoire. Il fait partie de qui je suis. »

En juillet 2020, durant un examen post-déploiement, il a reçu un diagnostic d’état de stress post-traumatique. Depuis, James écrit sur le sujet et aide d’autres vétérans et vétéranes. Il affirme qu’Anciens Combattants Canada l’a aidé à faire la transition vers la vie après le service. « Sans les programmes d’Anciens Combattants Canada, cela aurait été beaucoup, beaucoup plus difficile. »

Une présence silencieuse et constante

Desmond James est debout et sourit à la caméra. Il est vêtu d’un jean bleu et d’une chemise blanche à manches courtes et porte un sac noir en bandoulière. Ses mains sont jointes devant lui.

Desmond James à Ottawa.

Aujourd’hui, James ne porte plus l’uniforme, mais son respect pour les personnes qui servent sur le sol canadien ne s’est pas estompé.

« Nous ne portons pas toujours des tenues de camouflage dans les rues de Toronto ou de Vancouver », explique-t-il. « Mais nous sommes partout, prêts à réagir, prêts à aider. »

Pour James, le service au pays est au cœur de la mission des Forces armées canadiennes. Il peut s’agir de lutter contre des incendies ou de secourir des randonneurs en détresse. Parfois, il s’agit simplement de rassurer les Canadiens et Canadiennes en période de crise.

« La plupart du temps, les gens ne se rendront même pas compte que nous étions sur place, et c’est très bien ainsi. Parce que le travail ne consiste pas à être vu, mais à veiller à la sécurité des Canadiens et Canadiennes, peu importe la situation. »

Vidéo

Officier des affaires publiques (à la retraite) Desmond James

Apprenez-en davantage sur le service au Canada des Forces armées canadiennes.

Avec courage, intégrité et loyauté, Desmond James laisse sa marque. C’est un vétéran des Forces armées canadiennes. Découvrez plus d’histoires.

 

Le bien-être de nos vétérans et vétéranes est au cœur de tout ce que nous faisons. C’est pourquoi nous soulignons, honorons et commémorons le service de tous les vétérans et de toutes les vétéranes du Canada. Apprenez-en plus sur les services et les avantages que nous offrons.

Si vous êtes un vétéran ou une vétérane, un membre de la famille ou un aidant, le soutien d’un professionnel de la santé mentale vous est offert en tout temps, et ce, sans frais. Composez le 1-800-268-7708