Le colonel All M. Ogilvie (Joe) était l’un des Terre-Neuviens les plus décorés de la Seconde Guerre mondiale. Il a reçu la Croix de Guerre française avec étoile de bronze et la Croix du service distingué dans l’Aviation avec une barrette et la Décoration des Forces canadiennes; il a aussi été cité à l’ordre du jour de l’Ordre du mérite militaire en tant qu’officier.
Ogilvie a été observateur dans la Royal Air Force de 1940 à 1944. Lors de la 51e opération d’Ogilvie, son aéronef a été abattu au-dessus de la France dans la nuit du 11 au 12 mars 1943. Le pilote Norman Mackie a dit à l’équipage de sauter, mais lui n’avait pas son parachute. Il est dit que Joe lui a sauvé la vie lorsqu’il est retourné le voir et l’a aidé avec son parachute. Ils ont sauté à 2 000 pieds d’altitude.
Joe a atterri dans un champ du nord-est de la France, hébété et boitant; il s’en est tenu aux petites routes secondaires. Au village de Heiltz, un vieux fermier effrayé a fait ce qu’il pouvait pour aider. Dans un café de Vitry-le-François, il demande de l’aide à une femme. Elle est devenue très fébrile et est allée au téléphone, paniquée (elle avait en fait appelé quelqu’un pour l’aider); lui est sorti en courant et s’est caché dans les bois pendant plusieurs heures. Les citoyens français locaux l’ont aidé à atteindre Blaise-sous-Azillières où le mécanicien navigant, Ralph Henderson, se cachait également. Ils sont emmenés à la rencontre d’un membre de la Résistance, puis se sont rendus en train à Paris et à Toulouse.
Ils ont été cachés pendant onze jours, ont reçu de l’aide et de fausses cartes d’identité avant de se déplacer en train pour rencontrer un membre de l’État clandestin. En mai, la Gestapo a fait irruption dans la région, donc ils se sont rapidement déplacés avec un guide jusqu’à la frontière espagnole. En train, en bus et à pied, ils ont atteint les contreforts des Pyrénées. Ils ont été arrêtés à Lérida et emprisonnés pendant cinq jours jusqu’à ce que le consulat britannique organise leur libération.
Le régime alimentaire derrière les barreaux a rendu Joe si malade qu’il ne pouvait pas retourner en Angleterre. Il récupère dans une station balnéaire espagnole et arrive à Glasgow le 6 juin 1943. En 1944, il est muté à l’Aviation royale du Canada et poursuit une brillante carrière. Il était membre de la filiale canadienne de la Royal Air Forces Escaping Society.