Sir Isaac Brock est tombé pendant la bataille des hauteurs de Queenston le 13 octobre 1812, en arrêtant l’invasion des forces américaines. La construction du premier monument dédié à Brock a commencé le 1er juin 1824. Le 13 octobre 1824, le corps de Brock est retiré du bastion du fort George et enterré sous le monument. Plus de 8 000 spectateurs se sont rassemblés pour la procession le long de la route du fort George à Queenston. En 1827, la tour était achevée et mesurait 40 mètres de haut.
Le 17 avril 1840, le monument est endommagé par une bombe déclenchée au pied de l’escalier. On soupçonne que la charge a été déclenchée par Benjamin Lett, un sympathisant américain qui faisait partie de la rébellion du Haut-Canada. L’architecte du monument, Francis Hall, a insisté sur le fait qu’il pouvait être restauré. Cependant, de nombreuses personnes ont estimé qu’une nouvelle tour devait être érigée pour souligner leur respect pour Brock et leur indignation face à ce vandalisme.
La construction du second monument a commencé en 1853. Conçu par William Thomas, le monument a été entièrement construit en pierre calcaire de Queenston et mesurait 56 mètres de haut. Il a été ouvert au public en 1859. Le monument de 1853 a été financé par souscription publique auprès de la société du Haut-Canada.
Le monument Brock, de style néoclassique et construit de pierre, comporte une statue de 4,8 mètres (16 pieds) de hauteur du major-général sir Isaac Brock juché au sommet d’une colonne cannelée. La colonne repose sur un piédestal élaboré ancré sur une base carrée en pierre rustiquée. Des statues revêtant l’armure traditionnelle ornent et entourent les coins du bas muret, et quatre figures, symbolisant la victoire, décorent le chapiteau de la colonne. Un escalier intérieur en pierre mène au poste d’observation au sommet du monument. Les dépouilles du général Brock et du colonel MacDonnell reposent dans une crypte sous le monument.
Le monument Brock est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
