L’école Bishop Strachan, une école de jour et un pensionnat pour filles, et ses diplômées ont grandement pris part à l’effort déployé au cours de la Grande Guerre (1914–1918), une quarantaine d’entre elles ayant servi comme infirmières et travailleuses du détachement d’aide volontaire (DAV). Le 7 septembre 1915, Frances E. (« Frank ») Munro, première infirmière canadienne à mourir au cours de la Première Guerre mondiale, est décédée sur l’île de Lemnos.
Sur le monument commémoratif de guerre de l’école Bishop Strachan (BSS), à Toronto, on peut voir une liste rare des noms de 16 services dans lesquels le personnel de l’école a servi pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la légende placée sous la liste.
Une plaque de laiton, posée à l’école Bishop Strachan, à Toronto, rend hommage à Frances E. Monro, première infirmière canadienne à mourir au cours de la Grande Guerre.
Des étudiantes et des diplômées de la BSS se sont portées volontaires pour servir avec la Croix?Rouge et elles ont fourni un effort considérable pendant la Seconde Guerre mondiale (1939–1945). Environ 160 d’entre elles se sont enrôlées dans les divisions féminines des trois services et ont occupé des postes dans des domaines tels que le renseignement, la censure et les opérations radio. Certaines ont fait partie des forces auxiliaires. Dans l’ensemble, les diplômées de la BSS ont servi au Canada, aux États-Unis, en Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Égypte, en Algérie et en Inde.
3 septembre 1939 : Trois enseignantes de la BSS rentraient de la Grande?Bretagne à bord du navire civil SS Athenia. La Seconde Guerre mondiale avait commencé à peine 10 heures auparavant quand le navire est devenu la première victime britannique des torpilles ennemies. Dorothy Hutchings, une enseignante populaire âgée de 39 ans, a péri au cours du naufrage.
Septembre 1939 : Quatre?vingts filles britanniques, qui étaient à Toronto dans le cadre d’une tournée transcanadienne, se sont trouvées en rade à cause de la déclaration de guerre; la BSS en a pris 65 sous son aile. Beaucoup sont retournées en Angleterre, mais d’autres invitées de guerre sont arrivées régulièrement pour les remplacer. L’école a payé les dépenses d’un bon nombre d’entre elles; d’autres ont été logées et soutenues par la collectivité scolaire. On a permis à ces invitées de guerre de porter leur uniforme britannique. Des collectes de fonds, telles que la vente de cartes de Noël conçues par une des anciennes en 1941 et 1942, ont aidé à payer les frais. De retour en Angleterre après la guerre, les invitées ont entrepris de fonder une filiale britannique de l’Association des anciennes (les « Old Girls »).
(Seconde Guerre mondiale) : Liste illuminée conçue par A. J. Casson. Inscription (en anglais) : « Pour le Roi et la patrie / 1939-1945 / Membres de l’école Bishop Strachan / qui se sont portées volontaires pour servir / dans les forces armées du Canada ». Quatre colonnes. Prénoms suivis du nom de famille. Légende : Le chiffre figurant à gauche du nom de chaque personne correspond au service dans lequel elle a servi. Coin inférieur droit : Texte accompagnant le nom de Margaret Reale – Novembre 1993. Au bas du cadre est fixée une plaque de laiton sur laquelle on peut lire ce qui suit (en anglais) : « Cette plaque d’honneur commémore les noms des anciennes de la BSS qui ont servi dans les forces armées pendant la Seconde Guerre mondiale. La plaque a été créée en 1943 et est restée dans le / vestibule avant pendant de nombreuses années. Le cadre est fait du bois provenant des bancs de la grande salle “ sur lesquels elles se sont assises / tant de fois ”. Après des recherches faites en 1994 par Jane McGILLIVRAY (promotion de 1935) et / Margaret FOULDS Coburn (promotion de 1938), la plaque a fait l’objet d’une nouvelle dédicace / et contient une liste plus complète des noms. La calligraphie est l’œuvre de Margaret Reale, mère d’une ancienne étudiante. »
Toutes les femmes dont le nom figure sur cette plaque commémorative portent leur nom d’« étudiante » ou de jeune fille (lequel est inscrit en majuscules, conformément à la tradition de la BSS). Nous avons fait une exception dans notre indexation dans le cas de Kathleen Gilmour qui, sur la plaque, est appelée Kathleen Ritchie, qui est son nom d’étudiante ou de jeune fille. C’est la seule ancienne dont on sait qu’elle a servi sous son nom de femme mariée. Dans l’index, elle figure donc sous le nom de Kathleen Ritchie Gilmour. Mme Gilmour a été surintendante en chef (de 1943 à 1946) de l’Ambulance Saint-Jean au Canada. Elle a recruté dans tout le Canada des infirmières pour le Détachement d’aide volontaire (DAV) destiné à servir sur le terrain, elle a mis sur pied le quartier général de la brigade à Londres (Angleterre) et elle a été active dans l’organisation pendant toute sa vie d’adulte. Quiconque fait des recherches sur elle, ou sur l’Ambulance Saint?Jean, doit le faire en utilisant son nom de femme mariée, soit Gilmour.