Comme de nombreux vétérans, dans le cadre de sa carrière dans les Forces armées canadiennes, Andrei a été appelé à voyager un peu partout dans le monde. Encore aujourd’hui, il continue de mener des activités à l’échelle internationale dans l’exercice de ses fonctions de planification logistique et de gestion opérationnelle pour l’équipe Rubicon. Cette organisation invite des vétérans à poursuivre leur service et à mettre à profit leurs compétences et leur expérience afin d’aider des gens de partout sur la planète à se préparer et à réagir à des catastrophes et à des crises humanitaires – d’ouragans dans les Caraïbes à des inondations en Alberta – et à reprendre le cours de leur vie.
La carrière militaire d’Andrei débute lorsqu’il se joint à l’infanterie de la Réserve en 1997, à l’âge de 17 ans. À son 18e anniversaire, il en est toujours à son instruction de base. « L’occasion ne se prêtait pas vraiment à la fête », se rappelle‑t‑il.
Il s’intègre bien à la Réserve et, en 2000, il sert en Bosnie. Il est ensuite transféré à la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, puis retourne en Bosnie en 2002.
Andrei fréquente l’Université du Manitoba dans le cadre du Programme de formation universitaire — Militaires du rang. Après l’obtention de son baccalauréat, il est nommé officier de la logistique et affecté au 1er Bataillon des services.
Par la suite, à titre de membre du Régiment d’opérations spéciales du Canada (ROSC), il est déployé en Afghanistan, en Libye, en Afrique et en Europe. En 2014, après avoir passé cinq ans au sein du ROSC, il retourne dans l’armée régulière en tant qu’officier de liaison de la Force de réserve. Toujours en 2014, il est libéré pour la première fois.
En 2017, il se joint de nouveau aux FAC et passe trois ans au sein du Quartier général de la 4e Division du Canada à Toronto. En juillet 2020, il est libéré pour des raisons médicales.
Aujourd’hui, il habite près de Toronto avec sa femme Jillian, qui a terminé ses études en médecine en 2016 et qui en est maintenant à sa dernière année de résidence, et avec sa fille Lauren, âgée de 9 ans.
Transitions : l’une réussie, l’autre moins
Vous vous demandez ce qui a distingué la transition de 2014 de celle de 2020?
« Ma transition de 2014… ne s’est pas très bien passée. Je n’ai reçu aucun soutien. J’étais en service et du jour au lendemain, je ne l’étais plus. Pas d’orientation. J’étais un peu amer », se rappelle‑t‑il.
Lors de la deuxième transition, en 2020, les choses ne se sont pas du tout passées de la même façon, surtout compte tenu du contexte de pandémie. « J’avais très peu d’attentes, mais mon gestionnaire de cas a été formidable », raconte Andrei.
Andrei a également pu utiliser les services de recherche d’emploi des FAC pour déterminer quelle nouvelle carrière il souhaitait entreprendre après son service. Il a postulé un emploi offert au sein de l’équipe Rubicon Canada, qui était à la recherche d’une personne d’expérience pour travailler avec d’anciens militaires, organiser des opérations et déployer partout dans le monde des gens ayant les compétences requises pour participer à des efforts de secours d’urgence.
Il a décroché l’emploi.
Compte tenu de sa carrière, Andrei était bien préparé pour ce poste et s’est intégré sans heurts à l’équipe à titre de directeur des opérations et des programmes. Dans le cadre de ses fonctions, il assure la coordination des bénévoles, de la formation et des ressources afin d’envoyer sur le terrain des gens capables d’intervenir en cas d’urgence. Il a ainsi contribué à la construction de digues de sacs de sable après les inondations de Fort McMurray et à la purification de l’eau à la suite du passage de l’ouragan au Honduras, pour ne nommer que ces exemples.
Conseils à l’intention des membres dont la transition approche
Comme il a vécu deux transitions vers la vie civile, Andrei a quelques conseils à donner.
« Faites‑vous un plan », dit‑il. « Préparez votre transition comme s’il s’agissait d’une opération. Évaluez les risques, déterminez vos forces et vos faiblesses et demandez conseil à des gens d’expérience — des gens qui ont vécu ce que vous vous apprêtez à vivre. »
Selon Andrei, il est essentiel de prendre des mesures avant la libération. « Même trois mois avant la date de votre libération, c’est déjà trop tard. »
Il encourage les membres à établir des liens avec le marché du travail, à utiliser des ressources de réseautage comme LinkedIn, à s’informer sur la rédaction d’un curriculum vitæ et à participer à des salons de l’emploi — avant la libération.
« Soyez conscient, souligne‑t‑il, du fait que votre vie après le service ne sera pas la même que votre vie de militaire. Les employeurs ne vous surveilleront pas comme le font les militaires. Ils se préoccupent de ce dont ils ont besoin ».
Enfin, « préparez‑vous à devoir faire preuve de souplesse, et n’ayez pas peur de saisir de nouvelles occasions ».
L’équipe Rubicon a reçu du financement dans le cadre du Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille afin d’accroître le nombre de vétérans qui possèdent les habiletés requises et qui sont prêts à être déployés pour participer à des efforts de secours d’urgence partout dans le monde, de mobiliser plus de bénévoles au Canada et de renforcer sa capacité organisationnelle.
Date de publication : 2021-02-10