Prentemps 2019 - Numéro spécial

Un message du ministre

Les hommes et les femmes qui s'enrôlent dans les Forces armées canadiennes veulent en faire leur carrière. Lorsqu'ils quittent le service pour cause de maladie ou de blessure, le changement est énorme. Dans certains cas, leur libération se produit beaucoup plus tôt que prévu. Nous sommes ici pour les aider à faire la transition vers une nouvelle vie après le service.

Le 1^er avril 2019, nous avons rétabli l'option d'une indemnité mensuelle à vie en reconnaissance de la douleur et de la souffrance éprouvées par suite d'une blessure ou d'une maladie liée au service. Cependant, selon ce qui convient le mieux à vous et à votre famille, vous pouvez aussi choisir d'accepter cette indemnité sous forme de paiement forfaitaire.

De plus, les vétérans recevront 90 pour cent de la solde qu'ils touchaient avant leur libération à titre de prestation mensuelle de remplacement de revenu, pourvu qu'ils soient en réadaptation physique, professionnelle ou psychosociale, et ce, pour le reste de leur vie, s'ils en ont besoin.

Toutefois, le soutien financier n'est que la première partie de la transition vers la vie après le service. Une véritable transition réussie à la vie civile signifie le ré-établissement dans une nouvelle collectivité, et souvent l'intégration à une nouvelle carrière.

C'est pourquoi nous offrons des programmes qui vous aident à obtenir de la formation ou à poursuivre des études supplémentaires en vue de la carrière civile qui vous convient le mieux.

Nos recherches et nos consultations auprès des vétérans sont la force motrice derrière ces améliorations. Ces programmes favorisent votre bien-être et visent à assurer votre sécurité financière, à appuyer votre éducation et votre formation, et à vous fournir un soutien familial supplémentaire.

À mesure que nous mettons ces changements en oeuvre, nous honorons également le passé. Cette année, à l'occasion du 75^e anniversaire du jour J et de la campagne d'Italie, nous rendrons hommage à ceux qui ont tant donné pour notre pays.

Nous voulons appuyer tous les hommes et toutes les femmes qui ont servi et continuent de servir notre grand pays, nous voulons être là pour eux lorsqu'ils sont libérés, s'ils en ont besoin.

L'honorable Lawrence MacAulay

Ministre des Anciens Combattants
Ministre associé de la Défense nationale

Votre bien-être est important

Chaque année, environ 5 000 membres de la Force régulière des FAC passent de la vie militaire à la vie après le service. Dans le sondage de 2016 sur la vie après le service, 52 pour cent des vétérans ont indiqué qu'ils s'adaptaient facilement à la vie civile, mais 32 pour cent d'entre eux ont dit avoir de la difficulté à s'adapter à la vie après leur service. Les difficultés de transition affectent le bien-être des vétérans.

Votre expérience a changé votre vie, et c'est normal...

Un événement qui transforme une vie n'est pas toujours négatif. C'est ce qui peut arriver quand on fait partie de quelque chose de plus grand que soi, quelque chose qui donne à la vie un sens nouveau, une mission et le sentiment de faire front commun. De telles expériences peuvent changer votre perception de vous-mêmes et vos sentiments à l'égard de l'opinion des autres à votre endroit.

N'oubliez pas que chaque membre des Forces armées canadiennes vivra différemment sa transition. Accepter votre situation unique est la première étape vers une transition réussie.

La bonne santé ne suffit pas à elle seule à assurer le bien-être

Des études révèlent que la santé - physique, mentale, sociale et spirituelle - n'est qu'un des sept domaines fondamentaux du bien-être. Vous sentez-vous satisfait et comblé par votre but dans la vie, financièrement sûr, capable de vous adapter aux changements? Qu'en est-il de vos relations personnelles, de votre logement et de vos réseaux communautaires? Les sept domaines sont liés.

Par exemple, votre emploi peut avoir des répercussions sur votre santé, votre intégration sociale et vos finances. Parallèlement, votre santé, votre intégration sociale et votre situation financière peuvent avoir une incidence sur votre capacité à trouver ou à conserver un emploi.

Vos objectifs de bien-être sont uniques à vous et à votre famille. Nous pouvons jouer un rôle important dans votre bien-être. Notre mission est d'être là pour vous au cours de votre adaptation à la vie après le service.

INTERDÉPENDANCES DU BIEN-ÊTRE

Emploi et buts valorisants

Participer à un nouvel emploi ou à la retraite, temps passé en famille.

Sécurité financière

Avoir les ressources nécessaires pour assurer le bien-être dans tous les domaines.

Santé

Bien fonctionner sur les plans physique, mental, social et spirituel.

Compétences et préparation à la vie active

Être capable de s'adapter à la vie après le service militaire et de bien la gérer.

Intégration sociale

Entretenir ou développer des relations mutuellement positives.

Logement et environnement physique

Habiter dans un logement sûr, convenable et abordable.

Environnement culturel et social

Être compris, apprécié et appuyé par la communauté.

Suivre sa nouvelle voie

ALLOCATION POUR ÉTUDES ET FORMATION

Cpl Bambi Gray (retraitée) a servi son pays pendant sept ans comme membre des Forces armées canadiennes, ici et à l'étranger. Bien qu'elle adore l'armée, il est arrivé un moment dans sa vie où elle savait qu'elle devait changer quelque chose.

« Je conseille aux militaires d'avoir plusieurs plans, dit-elle. Ma décision de quitter l'armée était un peu comme un plan H. Comme quand on constate que les plans A, B, C, D, E, F et G pourraient ne pas fonctionner. »

Libérée de ses fonctions de technicienne en approvisionnement auprès des Forces armées canadiennes en 2018, Bambi est maintenant étudiante à temps plein à l'Université d'Ottawa, et ce, grâce au soutien d'Anciens Combattants Canada.

« J'ai décidé de partir, dit-elle. J'ai pesé le pour et le contre de rester dans la Réserve, où je me serais constamment inquiétée à propos de mon travail à temps partiel tout en faisant mes études à temps plein. J'ai alors réalisé que sortir des Forces et recevoir l'allocation pour études et formation était la meilleure solution pour moi. »

L'allocation pour études et formation d'Anciens Combattants Canada peut vous aider à atteindre vos objectifs d'études, de carrière et de perfectionnement personnel. Vous pourriez avoir droit à une aide financière allant jusqu'à 80 000 $. Que vous souhaitiez pousser plus loin vos études, comme Bambi, ou encore vous lancer dans un tout nouveau domaine, l'allocation est le point de départ idéal.

« Je veux que les militaires sachent qu'ils ont des options et que ce programme s'adresse à tout le monde. Il n'est pas uniquement destiné aux militaires libérés pour raisons médicales, raconte Bambi. Comparativement à il y a six mois, ma santé mentale s'épanouit. Ces fonds ont eu un impact incroyable. »

Une histoire familiale militaire

Bambi est née et a grandi à Kingston, en Ontario, l'une des villes militaires les plus fières du Canada. Avant même d'avoir 12 ans, l'âge officiel pour devenir membre des cadets, elle ne pas changer son propre uniforme et complète bon nombre des exigences des cadets.

Bambi quitte les cadets à l'âge de 18 ans. Elle fait ses études postsecondaires et travaille pendant un certain temps comme thérapeute comportementale, un métier qui, dit-elle, ne la passionnait pas vraiment. En réfléchissant à ce qui la fait vraiment vibrer dans la vie, elle se rappelle immédiatement ses années auprès des cadets.

« C'est ce qui me rendait heureuse, dit-elle. J'aimais vraiment la structure de cette organisation. »

« Vous devez communiquer avec Anciens Combattants Canada pour savoir comment ils peuvent vous aider. Ils veulent vous aider. »

Bosses, bleus et raison d'être

Bambi s'enrôle dans les FAC en 2011. Environ un an plus tard, elle est affectée à la Base des Forces canadiennes Petawawa, où elle travaille comme technicienne en approvisionnement. Ses tâches sont variées : elle conduit de gros véhicules militaires et utilise un vaste éventail d'appareils techniques, ce qui nécessite une formation presque constante. Pour son deuxième déploiement, elle est affectée à l'opération IMPACT en Iraq en 2017.

Une carrière militaire de sept ans ne va pas sans causer des bosses et des bleus. Ainsi, en plus de l'allocation pour études et formation, Bambi a reçu d'autres prestations et services d'Anciens Combattants Canada, dont des traitements trois fois par semaine pour des maux de dos.

« Vous devez communiquer avec Anciens Combattants Canada pour savoir comment ils peuvent vous aider, explique Bambi. Ils veulent vous aider. »

Nouvelle formation, nouvelles possibilités

Bambi continue de s'adapter à sa nouvelle vie universitaire. Elle raconte que l'allocation pour études et formation lui a donné des possibilités qu'elle n'aurait jamais eues autrement. Elle encourage tous les membres des Forces armées canadiennes – en particulier ceux qui envisagent un changement de carrière – à penser sérieusement à l'allocation.

« Il a été très facile de remplir la demande en ligne, et les gens au téléphone (à Anciens Combattants Canada) m'ont beaucoup aidée. »

Bien qu'elle n'ait commencé que récemment son baccalauréat en criminologie, l'armée n'est jamais bien loin dans l'esprit de Bambi. Elle dit espérer, un jour, s'enrôler à nouveau dans les Forces armées et faire avancer sa carrière militaire grâce à son éducation.

Un site Web axé sur la transition des Forces

Pendant de nombreuses années, les militaires du Canada ne savaient pas trop qui était responsable de leur transition au moment de leur libération. L'amélioration de la qualité de l'information fournie tout au long du processus n'est qu'une des nombreuses façons pour nous de collaborer étroitement avec la Défense nationale et les Forces armées canadiennes pour faciliter la transition.

Au cours de la dernière année, nous avons travaillé avec les Forces armées canadiennes pour élaborer un site Web commun qui contient la liste des programmes et des services offerts par les deux organisations aux militaires en transition et à leur famille. Le site Web présente aussi ces programmes et services dans un calendrier de transition en trois parties pour aider les utilisateurs à comprendre à quel moment ils pourraient y avoir recours.

Le site Web constitue un seul point d'accès où les militaires, les vétérans et leur famille peuvent accéder à l'information sur le soutien et les services fournis dans le cadre du processus de transition.

Consultez veterans.gc.ca/fra/transition pour en savoir davantage sur la transition.

Les familles font aussi la transition

La transition de la vie militaire peut être tout un défi pour la famille d'un vétéran des Forces armées canadiennes. Imaginez les défis pour deux vétérans qui élèvent un jeune enfant et s'efforcent de bâtir une nouvelle vie après le service militaire.

Né à l'Île-du-Prince-Édouard, Ryan Young a passé toute sa jeunesse entouré d'eau. Tanya Wiltshire, elle, est née en plein coeur des prairies, en Alberta. Ils se sont rencontrés, sont tombés amoureux et se sont mariés. C'est ainsi que le romantisme entourant l'idée de servir la Marine royale canadienne a uni l'Est et l'Ouest du pays.

« Le recruteur m'avait dit que je manierais des armes et conduirais des bateaux rapides, » mentionne Tanya avec un petit rire, une idée qui, de toute évidence, l'a attirée autant qu'elle a attiré son mari.

Ils se sont rencontrés dans la Réserve de la Marine, quand Tanya s'est rendue à Halifax en 2002 pour son entraînement. Ils étaient tous deux manoeuvriers, un emploi qui implique une grande variété de fonctions. Les manoeuvriers veillent au bon fonctionnement et à l'entretien d'une multitude de choses : de l'équipement d'amarrage et de manutention du fret d'un navire à ses bateaux et petites embarcations, celles-là mêmes que Tanya voulait manoeuvrer.

« Anciens Combattants nous a amenés à faire un travail d'introspection et à réfléchir à ce qu'on veut et à ce qui nous valorise, et c'est la meilleure chose que le Ministère ait faite pour notre famille. »

Tanya était retournée à la vie civile après 14 ans dans la Réserve, avec un diplôme d'études collégiales et un diplôme d'études universitaires quand Ryan a été libéré en juillet 2017. Pendant 16 ans, la Marine a occupé une place importante dans la vie de Ryan, mais l'exaltation d'être à New York pendant la Semaine de la flotte ou le fait de traverser deux fois le canal de Suez ne pouvait lui faire oublier les longues absences difficiles loin de sa famille.

« J'ai vu les conséquences que la distance, pendant de si longues périodes, pouvait avoir sur les autres et je ne voulais pas que ça m'arrive. Je ne voulais pas être un père absent, fait-il remarquer. La venue au monde de Bradley a tout changé pour moi. »

Toute la petite famille a donc déménagé à l'Île-du-Prince-Édouard pour se rapprocher de la famille de Ryan.

« Il nous arrive souvent de nous demander ce qui a bien pu nous passer par la tête, dit Tanya. Mais toutes mes inquiétudes s'estompent quand mon mari rentre le soir à la maison et peut passer du temps avec notre fils. »

Emmener toute la famille loin de tout ce qu'elle connaissait a intensifié le grand stress que cause déjà la transition après le service militaire. Mais Ryan affirme que sa femme, sur qui il peut compter, joue un rôle de premier plan dans ce processus.

« On peut discuter de situations auxquelles je fais face, et elle m'aide à trouver des solutions. Elle est déjà passée par là; elle comprend ce que je vis. »

Bien entendu, tous les vétérans n'ont pas cette chance, mais Tanya affirme qu'aucun vétéran n'est obligé de traverser cette période seul.

« Bâtissez un réseau de soutien, dit-elle. N'ayez pas peur de demander de l'aide. Trouvez des gens qui vous épauleront, que ce soit des membres de votre famille, des amis ou des membres de votre légion. »

Ryan et Tanya sont reconnaissants de l'aide qu'ils ont reçue d'Anciens Combattants Canada, et ce, même si Ryan hésitait à utiliser les services offerts.

« Comme je n'ai pas été libéré pour des raisons médicales, je me disais “Je vais bien, je peux marcher, je peux travailler”, » souligne Ryan, mais il comprend désormais l'importance de programmes comme les Services de réorientation professionnelle, qui aident les vétérans à rédiger un CV, à se préparer aux entrevues et à trouver un emploi.

Ryan prévoit un retour aux études à l'automne et compte faire une demande au programme d'allocation pour études et formation d'Anciens Combattants Canada, lequel offre de l'aide financière aux études collégiales, universitaires et techniques ou à d'autres programmes courts.

« Anciens Combattants Canada n'offre pas seulement des services aux vétérans blessés ou malades; vous êtes un secret très bien gardé, » fait remarquer Tanya, ce qui peut être perçu comme un obstacle en soit. Ryan et Tanya affirment avoir eu à faire beaucoup de recherches pour trouver les services que pouvait leur proposer le Ministère.

« Ça aurait probablement pu être plus facile. Le réseautage est essentiel, souligne Ryan. Communiquez avec un gestionnaire de cas. Faites-vous un plan à long terme et un plan B. »

Acquiesçant, Tanya explique que la transition est difficile et que tous les vétérans doivent y être préparés.

« Tout le monde peut y arriver, mais vous êtes l'unique personne qui vous permettra de réussir votre transition. »

Les Jeux Invictus en Australie

L'année dernière, les Jeux Invictus ont eu lieu à Sydney, en Australie. Équipe Canada y était pour une semaine de compétition, de camaraderie, de records personnels et une bonne dose de visites touristiques en famille et entre amis.

La pluie ayant retardé les cérémonies d'ouverture de trois heures, le début de la semaine a été quelque peu difficile. Néanmoins, cela n'a pas refroidi l'esprit des 491 athlètes venus de 18 pays, ni celui des 105 000 spectateurs, amis et proches qui étaient présents.

L'esprit sportif exceptionnel des athlètes ainsi que le soutien de leurs proches, de leurs amis et des compétiteurs ont été une véritable inspiration. Nous le savons. Nous y étions aussi. Nous avons eu l'occasion de passer du temps avec les athlètes, leur famille et leurs amis. Nous les avons encouragés, nous avons capturé quelques moments emballants (nous parlons de vous Andrew Knisley, Mark Vokey et Rob Dolson), et nous avons même été invités à un émouvant renouvellement de voeux (merci Dean et Gailynne de nous avoir invités à un moment si spécial de votre vie).

Les Jeux Invictus sont une source d'inspiration impressionnante, mais ce sont les athlètes, leur famille et leurs amis qui ont touché nos coeurs et nous ont inspirés à raconter leurs récits. Visitez notre page Facebook Le Canada se souvient pour visionner des vidéos des Jeux Invictus. Vous y trouverez de l'inspiration et de l'enthousiasme. Et préparez-vous aux Jeux Invictus 2020 à La Haye (en anglais seulement).

 

À venir en 2019 - Au Canada et à l'étranger

Le 6 juin 1944, quelque 14 000 Canadiens se sont joints aux troupes alliées pour prendre d'assaut les plages de Normandie et ouvrir une brèche dans la « forteresse Europe » de l'Allemagne nazie. Le jour J et la bataille de Normandie qui a suivi ont été parmi les engagements militaires les plus importants du Canada au cours du XXe siècle. Plus de 5 000 soldats canadiens y ont péri.

Au Canada et à l'étranger, nous avons un programme d'activités pour souligner le 75^e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie. Nous partagerons les histoires de nos compatriotes canadiens - les Visages de la liberté - qui sont venus de partout au pays pour partir à bord de navires de Halifax, en Nouvelle-Écosse, et servir courageusement en Europe.

En 2019, nous soulignerons également le cinquième anniversaire de la fin de la mission du Canada en Afghanistan, le 75^e anniversaire de la bataille de l'Escaut et le 75^e anniversaire de la campagne d'Italie. Les Canadiens ont accompli tant de choses et fait tant de sacrifices pour défendre la paix et la liberté partout dans le monde.

Consultez notre calendrier pour participer aux activités.

Nous sommes fiers de remercier ceux qui ont servi et continuent de servir notre pays.

PROPOSEZ DES CANDIDATURES ET RENDEZ HOMMAGE AUX PERSONNES QUI SERVENT LES VÉTÉRANS

Depuis sa création en 2001, la Mention élogieuse du ministre des Anciens Combattants a été décernée à près de 1 200 Canadiens de tous les milieux. Ces Canadiens méritants ont offert un service bénévole exceptionnel aux vétérans, à leur collectivité et à leur pays. Proposez la candidature de quelqu'un aujourd'hui.

Tirez parti de votre service

Le 1^er avril 2018, nous avons mis en oeuvre de nouveaux avantages qui offrent une gamme de services de soutien pour tirer parti de votre service. Qu'il s'agisse de trouver un nouvel emploi, de poursuivre vos études ou de soutenir vos aidants naturels, ces programmes sont conçus pour vous aider, vous et votre famille..

Pour en savoir plus sur nos programmes et services, visitez notre site Web à veterans.gc.ca/fra/services

Votre santé mentale joue un rôle important dans votre bien-être. Si vous pensez que nous pouvons vous aider, vous et les membres de votre famille pouvez vous rendre à l'un ou l'autre des Centres de ressources pour les familles des militaires au pays et le Programme pour les familles des vétérans pourra vous offrir des programmes de réorientation, des services d'aiguillage, des services d'intervention et d'autres renseignements utiles.

Vous et les membres de votre famille devez demander de l'aide lorsque vous en avez besoin. C'est la raison pour laquelle nous collaborons avec les Forces armées canadiennes (FAC) pour améliorer nos programmes et nos services en santé mentale.

Le nouveau Centre d'excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes aideront les professionnels de la santé à mieux comprendre la santé mentale, la prévention du suicide et les dépendances chez les militaires et les vétérans.

Le Programme de soutien social aux blessés de stress opérationnel (SSBSO) et le programme Empathie et soutien par des pairs offrant une invitation au réconfort (ESPOIR) aident les militaires, les vétérans et leur famille à établir un contact avec les pairs. Le Programme de SSBSO apporte un soutien aux membres actifs des FAC, aux vétérans et aux membres de leur famille qui souffrent d'une blessure de stress opérationnel.

Pour sa part, le programme ESPOIR offre un soutien aux familles qui ont perdu un être cher. Dans l'adversité, les vétérans et les membres de leur famille peuvent trouver résilience et espoir grâce au programme ESPOIR. Au cours de la Semaine de la santé mentale qui aura lieu en mai, nous organiserons une diffusion en direct sur Facebook.

Vous n'êtes pas seul. Si vous ou un membre de votre famille avez besoin de soutien psychologique, n'hésitez pas à chercher de l'aide. Un soutien confidentiel gratuit vous est offert 24 heures par jour, sept jours par semaine, en appelant au 1-800-268-7708. Tous les vétérans, les membres des FAC et les Canadiens de façon générale peuvent se tendre la main, être unis et se soutenir mutuellement.

Stratégie conjointe de prévention du suicide

La Stratégie conjointe de prévention du suicide fait partie de notre engagement envers le bien-être des militaires, des vétérans et de leur famille.

Nous avons élaboré la Stratégie conjointe de prévention du suicide avec nos collègues des Forces armées canadiennes pour tenter de réduire les risques associés au suicide chez les vétérans et à les prévenir autant que possible. Cette approche exhaustive axée sur le bien-être inclut la communication et le travail sur la prévention du suicide avec les vétérans, les militaires, leur famille, le public et les médias.

Nous voulons mieux comprendre les difficultés avec lesquelles vous êtes aux prises. Nous continuerons la recherche propre aux vétérans, notamment par l'intermédiaire du Centre d'excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes. Ce centre virtuel se consacre à la mise en commun de la recherche et des connaissances sur le TSPT et la santé mentale.

Les aidants naturels, amis, membres de la famille et défenseurs des droits des vétérans peuvent suivre gratuitement le cours Premiers soins en santé mentale pour la communauté des vétérans. Grâce à cette formation de deux jours, vous apprendrez à reconnaître les signes de dépendance ou de problème de santé mentale et à aider ceux qui en souffrent. On vous offrira également des conseils sur la façon de développer des liens dans la communauté.

Vous et votre famille êtes notre priorité. ACC et les FAC travaillent ensemble pour s'assurer que votre transition est aussi simple que possible. Notre mission est de créer une communauté qui vous soutient dès que vous vous enrôlez dans les FAC, tout au long de votre carrière et lorsque vous retournez à la vie civile après le service.

Être à nouveau le sergent que j'étais avant.

Le véhicule dans lequel le sergent (retraité) John Tescione prenait place la veille du jour de l'An 1994 se trouve au Musée canadien de la guerre à Ottawa. Il est criblé d'au moins 54 balles, probablement plus. Sept d'entre elles ont atteint John. Des fragments des quatre balles qui l'ont touché à la tête sont toujours là, un quart de siècle plus tard.

Le traumatisme physique et émotionnel de cette nuit-là persiste, la nuit où lui et un compagnon d'armes du 1er bataillon du Royal Canadian Regiment ont été pris en embuscade par un groupe de Serbes. Ils s'étaient portés volontaires pour servir en Croatie en tant que gardiens de la paix des Nations Unies, mais à ce moment-là, ce qu'ils vivaient ressemblait plutôt à la guerre.

« L'adrénaline monte, tu te sens indestructible. Je me suis entraîné pendant si longtemps pour faire ce que je faisais, dit-il. Aussi choquant que cela puisse paraître, pendant que tu es là-bas, tu pries presque pour qu'une telle chose arrive. »

John et le caporal (retraité) Phil Badanai ont tous deux subi de graves blessures. C'est difficile à imaginer, mais John s'est rétabli rapidement et est retourné au service un mois plus tard. Les années ont passé et John a lutté contre les traumatismes physiques et émotionnels, mais il n'en parlait pas, de peur de paraître faible. Il a manqué des rendez-vous pour voir un psychologue militaire et a ignoré les conseils pour obtenir l'aide dont il avait manifestement besoin.

« Tu ne comprends pas parce que tu n'as jamais ressenti une telle douleur auparavant, dit-il. Et puis tu commences à t'inquiéter de ce que les gens pensent de toi. »

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) n'était pas bien compris au moment du rétablissement de John. Il a servi encore 10 ans avec son régiment préféré, le 48e Highlanders, avant qu'on lui diagnostique un TSPT en 2004. Il a été libéré de la Réserve en novembre 2006.

« Tu quittes ces conversations une heure ou deux plus tard et tu es épuisé physiquement, dit-il, mais tu as cette énergie qui se développe en toi parce que tu sais que tu as aidé quelqu'un. C'était thérapeutique. J'ai adoré. »

John a trouvé de l'aide grâce au Soutien social aux blessés de stress opérationnel (SSBSO), qui organise du soutien par les pairs. Le SSBSO a eu une telle incidence sur sa vie qu'il est devenu coordonnateur du soutien par les pairs pour la grande région de Toronto. Il voulait redonner au programme ce qu'il avait reçu, mais il a trouvé que cela l'aidait aussi.

Toutefois, le TSPT cause parfois le retour de périodes sombres. John est entré en traitement pour alcoolisme lié au TSPT et en est sorti trois mois plus tard un nouvel homme, sobre et pesant 90 livres de moins. À cette époque, son vieil ami Phil Badanai s'entraînait pour les Jeux Invictus de 2017 à Toronto. Les Jeux Invictus sont une compétition sportive internationale pour les militaires et les vétérans malades ou blessés.

« Je me sentais comme un moins que rien. J'étais en train de m'isoler et j'avais l'impression que je voulais mourir, dit-il. Je n'arrivais pas à croire que j'avais été accepté à Invictus. C'était comme si j'avais gagné à la loterie. »

John n'a pas rapporté de médaille à la maison, mais on voit de nombreuses vidéos de lui en ligne qui le montrent en train de rallier la foule en Australie. Comme il l'a fait avec le soutien par les pairs, John souhaite poursuivre sa participation à Invictus.

« Si tu m'avais dit il y a deux ans que je ferais de la course et de la voile et que j'aurais un tout nouveau groupe d'amis, je t'aurais pensé fou. » John dit qu'il veut « être à nouveau le sergent qu'il était avant » et que son expérience avec Invictus lui a donné le goût de diriger et d'être à nouveau entouré de gens. Assurément, un bel avenir se dessine devant lui.