Compte rendu des discussions – 29 juin 2017

Jeudi 29 juin 2017
13 h 30 – 15 h (HAE)

Présents

  • Michel Blais, Groupe de défense des intérêts des anciens combattants canadiens
  • Dre Karen Cohen, Société canadienne de psychologie
  • Sergent Brian Harding
  • Glynne Hines, Légion royale canadienne (coprésident)
  • Robert Thibeau, Aboriginal Veterans Autochtones
  • Dr Don Richardson, Association des psychiatres du Canada
  • Dr Patrick Smith, Association canadienne pour la santé mentale

Absents

  • Ed Mantler, Commission de la santé mentale du Canada
  • Dave Gallson, Société pour les troubles de l’humeur du Canada
  • Sapeur (retraité) Aaron Bedard
  • Col Colleen Forestier, directrice – Santé mentale, Forces armées canadiennes
  • Dre Ruth Lanius, Université Western Ontario
  • Adjudant (retraité) Brian McKenna
  • Kerry Mould, Association canadienne de vétérans des forces de la paix des Nations Unies

Cabinet du ministre des Anciens Combattants

  • Ben Charland, Relations avec les intervenants

Représentants d’Anciens Combattants Canada

  • Dre Cyd Courchesne, directurice général, Professionnels de la santé
  • Joel Fillion, directeur, Santé mentale (ACC coprésident)
  • Michelle Morrison, analyste principale, L'engagement des intervenants et la sensibilisation
  • Sheila Bolger, analyste, Engagement des intervenants et Sensibilisation

Invité présentateur

  • Bgén H.C. MacKay, médecin général, Forces armées canadiennes

Observateur

  • Cory Micalef pour Amanda Jane, Bureau de l’ombudsman des vétérans

Mot d’ouverture

Les coprésidents souhaitent la bienvenue aux membres du Groupe et présentent le brigadier-général H.C. MacKay, médecin général des Forces armées canadiennes.

Exposé : L’utilisation de la méfloquine dans les Forces armées canadiennes

Le brigadier-général MacKay fait un exposé au Groupe consultatif sur l’utilisation de la méfloquine dans les Forces armées canadiennes (FAC). Il est possible de voir la présentation ici.

Voici les faits saillants de l’exposé et de la discussion :

  • Les FAC déploient des membres dans certaines régions du monde où le paludisme constitue une menace pour la santé et une éventuelle menace opérationnelle. Les FAC suivent les recommandations de l’Agence de la santé publique du Canada pour la prévention du paludisme, incluant l’utilisation de la méfloquine.
  • En réponse aux préoccupations soulevées par la communauté des militaires et des vétérans, le médecin général a produit un rapport (Rapport du groupe de travail du médecin général sur la méfloquine) qui peut être consulté à l’adresse.
  • Le rapport fait état de plusieurs constatations importantes :
    • L’utilisation de la méfloquine a diminué considérablement au fil du temps, tandis que l’utilisation de l’atovaquone-proguanil (AP) a augmenté.
    • Même si la politique de lutte contre le paludisme des FAC est suivie de façon générale (c.-à-d. que les ordonnances sont délivrées aux membres du personnel à la suite d’une consultation en personne auprès d’un clinicien), trop peu de dossiers indiquent que les contre-indications ont été évaluées (c.-à-d. lorsqu’il est déconseillé d’opter pour un traitement ou une procédure en particulier en raison d’un symptôme ou d’une affection), et dans certains cas des membres du personnel ont reçu une ordonnance de méfloquine malgré la présence de contre-indications ou de mises en garde potentielles dans leur dossier médical.
    • L’approche des FAC à l’égard de l’utilisation de la méfloquine est conforme aux lignes directrices nationales et internationales. On souligne qu’il y a habituellement des facteurs non scientifiques qui orientent le choix vers un autre médicament que la méfloquine, notamment des considérations politiques et opérationnelles.
    • Le Groupe de travail du médecin général a examiné plus de 100 études menées auprès de quelque 400 000 militaires. Ces études concluent que la méfloquine n’est pas associée à une augmentation globale du risque d’effets indésirables ni à une incapacité d’exercer des fonctions professionnelles. On souligne toutefois que comme la majorité des études examinées n’ont pas été réalisées selon le modèle de référence standard (c.-à-d. essai randomisé), les éléments de preuve ne sont pas nécessairement fiables.
  • Une étude américaine considérée comme potentiellement intéressante pour le groupe a été transmise par la suite aux membres. Cette étude peut être consultée ici (Cette étude est disponible uniquement en anglais).
  • Globalement, le Groupe de travail du médecin général conclut que la science n’est pas certaine des risques de la méfloquine, et qu’il y a des aspects du contexte militaire opérationnel qui justifient l’adoption d’une approche prudente (par exemple, le déploiement d’un grand nombre de militaires au cours d’une très courte période peut causer des difficultés lorsqu’il s’agir d’évaluer adéquatement ces militaires).
  • Les recommandations stratégiques à l’intention du chef d’état-major de la défense consistent à désigner la méfloquine comme traitement de deuxième intention, sans toutefois éliminer complètement son utilisation dans les FAC. En particulier, elle peut être utilisée pour remplacer d’autres médicaments comme l’AP ou la doxycycline, lorsque ces médicaments ne sont pas assez tolérés par le militaire, ou lorsqu’un militaire a déjà utilisé la méfloquine, peut l’utiliser sans contre-indication, et en fait expressément la demande.

Après la présentation, les membres veulent obtenir de l’information sur les conséquences de la durée variable des différentes ordonnances. Le médecin général invite le groupe à consulter les résultats de l’étude américaine susmentionnée, qui se penche plus précisément sur ces conséquences. De plus, les membres soulignent l’importance en général de s’assurer que les patients sont informés adéquatement à propos des médicaments qui leur sont prescrits et des risques.

Le Groupe consultatif sur la santé mentale remercie le médecin général pour sa présentation.

Autres points de discussion

  • On informe les membres du Groupe consultatif sur la santé mentale que la Stratégie de prévention du suicide devrait être achevée au début de l’automne, et qu’Anciens Combattants Canada (ACC) et les FAC disposeront chacun d’un plan d’action axé sur la transition.
  • Aucune date n’a encore été fixée pour un sommet des intervenants.
  • Les membres du Groupe consultatif sont intéressés par le développement continu du Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes. On indique aux membres qu’ACC s’emploie actuellement à définir/clarifier le concept en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor, et poursuit la consultation au sujet du Centre d’excellence. Le Groupe détermine que le coprésident des membres pourrait agir comme personne-ressource auprès du responsable d’ACC pour cette initiative, au nom du Groupe consultatif.
  • Une question porte sur le Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille, en ce qui concerne l’admissibilité et les types d’initiatives qu’il servira à appuyer. Tous les détails ne sont pas encore fixés et le fonds sera disponible en avril 2018.
  • Il est proposé de tenir une réunion en personne du Groupe consultatif sur la santé mentale en octobre 2017.