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Toutes sortes de blessures à la prise de Caen

Des héros se racontent - Jour J

Toutes sortes de blessures à la prise de Caen

Transcription
Là c’est dans la prise de Caen. C’était notre unité qui était là. Moi j’étais là. Les blessés ça entrait, ôtez-vous de là. De toutes les sortes. Il y en a qui sont morts sur le brancard dans la salle d’examination. Vous avez vu toutes sortes de blessures à ce moment-là? Toutes sortes de blessures. Il y en a c’est au thorax, l’autre c’était le ventre, l’autre c’était l’épaule, l’autre c’était le bras, dans les jambes, n’importe où. Vous avez accompagné des soldats dans leurs derniers moments? Non, je ne peux pas dire ça. Le docteur peut peut-être dire ça, il les soignait, mais moi non. J’en ai vus qui étaient décédés, après. Quand ils décédaient, on les prenait, on les amenait en dehors de la tente ou près de la bâtisse et le lendemain, le Padre venait et on les enterrait. Comme je vous disais, c’était pas un enterrement militaire. On faisait un trou, on creusait le trou plus ou moins creux, ça dépendait. Il y en a qui étaient peut-être bien deux pieds, d’autres peut-être bien un peu plus que ça. On creusait un trou et on les enterrait là. On a enterré des Allemands, on enterrait pas rien que des Canadiens, et on soignait des Allemands aussi, des ennemis. Nous autres, n’importe qui, qu’ils soient civils ou militaires, n’importe quel bord, on les soignait. Nous autres on n’était pas armés, on n’avait pas de fusils, rien de ça. Ça ne faisait pas de différence. Un blessé, c’est un blessé. C’était un humain pareil comme nous autres. Vous étiez entrainés comme ça? On était entrainés de même. Pas de différence, s’il arrive un blessé vous le soignez? Arrive un blessé, on le soignait. Peu importe sa nationalité, sa religion ou sa couleur. Ça a aucune différence. Je pense que c’est de même que ça devrait être aussi.
Description

M. Farley décrit les types de blessures fréquentes qu’il a traitées lors de la prise de Caen et de l’enterrement de soldats décédés au combat.

Raymond Farley

Monsieur Farley est né au mois d’octobre 1925 à Crysler, en Ontario. Il s’est enrôlé à 16 ans en 1942 et s’est entrainé au Canada, ainsi qu’en Angleterre avec la 23e Ambulance de campagne, avant de débarquer en France lors du jour J + 1, le 7 juin 1944. Il a soigné des blessés en Normandie, en Belgique, en Hollande, et en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, en mai 1945. Il s’est ensuite porté volontaire pour la guerre dans le Pacifique, mais il était en permission en Ontario et prêt à partir pour l’entraînement en août 1945 lorsque la guerre a pris fin.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
10 août 2017
Durée :
2:18
Personne interviewée :
Raymond Farley
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Normandie
Campagne :
Caen
Branche :
Armée
Unité ou navire :
23e Ambulance de campagne
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Infanterie

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Date de modification :