Jour du Souvenir

Des héros se racontent

Jour du Souvenir

Transcription

Interviewer : Le jour du Souvenir pour vous, c’est quoi ? Le jour du Souvenir pour moi c’est... le souvenir premièrement des... des camarades qu’on a connus, les camarades qui sont décédés, qui sont morts, même les camarades qui sont décédés au Canada, tu sais j’veux dire. J’ai toujours une pensée... j’aime beaucoup regarder la cérémonie à Ottawa qui a le jour du Souvenir. Moi-même personnellement, je ne suis plus capable d’y aller parce j’ai un problème aux jambes. Je ne suis pas capable de marcher trop loin là, mais c’est plutôt pour se rappeler puis essayer de faire comprendre au monde, au pays, de pas faire la guerre mais des fois tu ne peux pas rien faire, c’est pas... C’est les politiciens qui mènent, c’est pas nous autres. Mais, non, le jour du Souvenir c’est toujours penser aux amis, penser aux amis, tout le temps. Se rappeler. Il y a une affaire que je pourrais ajouter, c’est peut-être, c’est que les amis que j’ai connus en Corée, il y en a que j’aimerais revoir. Il y en a que tu connais intimement puis tu les vois plus. Tu sais plus où est-ce qu’ils sont, tu sais. Il n’y a pas assez de chose qu’il peut faire qu’on se rencontre. On a une association des vétérans de la Corée, mais c’est pas tous les vétérans qui allent dans les associations, tu sais ce que je veux dire. Moi-même j’ai été président, ici, de l’Association des vétérans de la Corée, mais on n’en a plus ici à Hull, mais c’est pas... des fois c’est des gens de... d’autres régiments, du monde qui n’était pas là en même temps que nous autres, des affaires comme ça, mais je ne sais pas. Mais il y a une couple de mes camarades que j’aimerais bien revoir. Je ne sais pas comment faire mais je voudrais bien les revoir.

Description

M. Gauthier explique ce que le jour du Souvenir signifie pour lui et nous parle de son désire de revoir ses camarades de guerre.

Guy Gauthier

M. Gauthier est né à Hull (Québec) où il fait ses études au collège Notre-Dame puis à l’École supérieure. Après la mort de son père, qui travaillait dans les arsenaux de guerre de la Seconde Guerre mondiale, sa mère doit élever treize enfants toute seule. Sa 10e année d’étude complétée, M. Gauthier se voit obligé de quitter l’école pour apporter un revenu supplémentaire à la famille. En 1950, M. Gauthier joint les Forces armées canadiennes et se retrouve bientôt en Corée où il sert un an avant de revenir au pays travailler pour le corps d’intendance. Sa dernière action militaire a été en Égypte avec les forces des Nations-Unies.

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