Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Retour au Canada

Des héros se racontent

Transcription
Un moment donné là, je suis revenu au Canada pour refaire le... pour aller au Japon. Je ne suis pas resté longtemps après VE-Day, là-bas. Je suis revenu, et puis ils m’ont donné 15 jours de congé, puis là je suis parti pour Debert pour refaire le 22 pour aller au Japon. Puis là, ils commencent à recevoir un paquet d’officiers que je n’avais jamais vus de ma vie. Puis j’avais un bon nombre de mes officiers qui avaient signé pour venir, puis j’ai dit, on va être tous ensemble. Alors, j’ai appelé Ottawa et puis j’ai dit : « Moi, j’ai fait des promesses à mes gars là-bas qui ont signé pour revenir, mais pas d’aller aux renforts mais de revenir et on serait tous ensemble. Puis là vous m’envoyez un paquet de gars qui n’ont jamais été nulle part. Je veux mes officiers. » Ça fait qu’il dit : « O.K., we’ll look into it. » Puis là, mes gars se sont mis à arriver, puis les autres, ils les ont renvoyés aux renforts, je ne sais pas trop. Je ne sais pas où ils sont allés, mais j’ai eu mes gars finalement. Puis on se préparait à partir pour Fort Lewis, à Washington là, quand la bombe atomique est arrivée puis, everything was over. Puis on était tous prêts à partir là pour s’en aller à Fort Lewis On a terminé notre entraînement avant de partir, puis la bombe atomique est arrivée. Il y a un bon nombre de soldats qui avaient dit « oui » aussi. Les autres, je ne sais pas d’où ils venaient. On a continué à s’entraîner tranquillement en vue de revenir à Valcartier. Puis là, on revient à Valcartier. La libération commence là, tous ceux qui voulaient s’en aller. Puis, un moment donné, ils m’ont dumpé 600 gars qui venaient des régiments [Inaudible] là, 100 sous-officiers, puis 100 officiers.
Description

Lorsqu’il est revenu au Canada, M. Turcot se préparait pour aller au Japon, mais la bombe atomique a annulé ses projets.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
01:53
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :