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Timor-Oriental

1999 à 2001

Les membres des Forces armées canadiennes ont servi dans de nombreuses parties du monde lors de missions de paix internationales au fil du temps. Peu d’entre eux ont été aussi loin de chez eux que ceux qui sont allés au Timor-Oriental en Asie du Sud-Est.

En fait, seuls 650 membres des Forces armées canadiennes et un groupe de plus de 15 policiers civils canadiens ont servi dans ce pays.

Les militaires canadiens ont été présents au Timor-Oriental de 1999 à 2001. Ils ont d’abord participé à une mission multinationale de maintien de la paix autorisée par les Nations Unies. Ils ont ensuite participé à un effort administré par l’ONU pour aider à rétablir la paix et la sécurité dans le pays.


Le pays tropical du Timor-Oriental – ou Timor-Leste depuis 2002 – est situé sur l’île de Timor, plusieurs centaines de kilomètres au nord de l’Australie. C’est un territoire montagneux d’une superficie d’environ 15 000 kilomètres carrés, soit environ trois fois la taille de l’Île-du-Prince-Édouard. Il a une population en grande partie rurale de plus d’un million de personnes.

Master Corporal Marco Duchesne on patrol in the village of Zumalai, tries to communicate with kids.  30 October 1999. Photo: Department of National Defence ISD99-435A

Le Caporal-chef Marco Duchesne, en patrouille dans le village de Zumalai, essaie de communiquer avec des enfants. Le 30 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national ISD99-435A

La route vers l’indépendance

Le Timor-Oriental a connu une lutte longue et violente avant d’accéder à l’indépendance.

Dans les années 1970, le Timor-Oriental a commencé à vouloir s’éloigner de son statut de colonie du Portugal. Il y a eu une controverse sur la question de savoir si le territoire devait devenir un pays indépendant ou faire partie de l’Indonésie voisine. À la fin de 1974, l’armée indonésienne a lancé une opération secrète pour prendre le contrôle du Timor-Oriental.

En 1975, une guerre civile a éclaté. Des milliers de personnes ont fui le territoire pour la province indonésienne voisine. L’un des principaux groupes dans les combats a déclaré l’indépendance du Timor-Oriental. En 1976, l’Indonésie a envahi le territoire et en a pris possession. Ignorant les résolutions de l’ONU soutenant le droit du peuple du Timor-Oriental à l’autodétermination, elle en a fait une province. Dans les années qui ont suivi cette invasion, la résistance armée contre les Indonésiens, la réinstallation forcée et la famine ont entraîné la mort de plus de cent mille personnes au Timor-Oriental.

Sergeant Robyn Bédard on patrol in the village of Zumalai. 30 October 1999. Photo: Department of National Defence. ISD99-474A

Le Sergent Robyn Bédard en patrouille dans le village de Zumalai. Le 30 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national. ISD99-474A

Malgré des années d’efforts diplomatiques de l’ONU, le Timor-Oriental ne pourra pas réaffirmer son indépendance avant 1999. Lorsque Mohammad Suharto, le dictateur de longue date de l’Indonésie, a démissionné, la situation politique dans le pays a finalement changé. L’ONU a supervisé un vote pour que le peuple du Timor-Oriental décide s’il devait continuer à faire partie de l’Indonésie (mais avec une autonomie spéciale) ou commencer le processus d’accession à l’indépendance. Les citoyens ont massivement opté pour l’indépendance. Malheureusement, cela a déclenché un nouveau conflit sur le territoire. Des milices pro-indonésiennes, parfois soutenues par l’armée indonésienne, ont incendié des maisons, tué des civils et provoqué des troubles. Plus de 500 000 à 700 000 personnes au Timor-Oriental ont été déplacées. Même des membres de la mission d’aide de l’ONU ont été attaqués.


Réponse de l’ONU

Avec la pression internationale croissante pour que l’Indonésie mette fin à la violence, le Timor-Oriental a accepté l’aide de l’ONU.

Une force multinationale dirigée par l’Australie (dont faisait partie le Canada) s’est rendue au Timor-Oriental en 1999 pour aider à rétablir la paix et la sécurité. Les militaires ont protégé et soutenu la mission existante de l’ONU dans l’accomplissement de ses tâches, et ont fourni de l’aide humanitaire. À son apogée, plus de 10 000 gardiens de la paix, dont des policiers civils, prenaient part à la mission de l’ONU.

Les soldats du contingent canadien, formé principalement de soldats du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment et d'ingénieurs du 5e Régiment du génie de combat, débarquent sur la plage de Suai, au Timor-Oriental. Le 29 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national ISD99-457A

Les soldats du contingent canadien, formé principalement de soldats du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment et d'ingénieurs du 5e Régiment du génie de combat, débarquent sur la plage de Suai, au Timor-Oriental. Le 29 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national ISD99-457A


Les contributions du Canada

Les principales contributions du Canada sont venues au début de ces efforts à la fin de 1999. Le Canada a envoyé le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Protecteur, une compagnie d’infanterie et des avions de transport pour soutenir la mission. Des membres des Forces armées canadiennes se sont rendus dans la région pour assurer la sécurité, construire un camp, réparer les installations locales et approvisionner la force opérationnelle navale. Ils ont également contribué à l’aide humanitaire et à des projets de construction de la nation.

Le Sergent Robyn Bédard, du peloton de reconnaissance, en patrouille dans le village de Zumalai. Le 30 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national ISD99-473A

Le Sergent Robyn Bédard, du peloton de reconnaissance, en patrouille dans le village de Zumalai. Le 30 octobre 1999. Photo : Ministère de la Défense national ISD99-473A

Le 3e bataillon du Royal 22e Régiment (les Vandoos) a envoyé 250 soldats pour faire partie de la force canadienne. Leur rôle principal était de patrouiller dans un vaste territoire allant d’Ainaro à l’est à Suai à l’ouest. Ils ont également réparé une école et un hôpital, aidé à répondre aux besoins sanitaires, distribué des vêtements et des conteneurs et enseigné des rudiments d’anglais.

Un hélicoptère des Forces armées canadiennes livre des fournitures au Timor-Oriental. Photo : ministère de la Défense nationale.

Un hélicoptère des Forces armées canadiennes livre des fournitures au Timor-Oriental. Photo : ministère de la Défense nationale.

Une grande partie des efforts canadiens a été le travail de la Force opérationnelle de transport aérien du Canada. Elle était composée de deux avions Hercules et de plus de 100 personnes. Entre septembre et novembre 1999, les Canadiens ont transporté environ un million de kilogrammes de marchandises et plus de 2 000 passagers entre l’Australie et le Timor-Oriental. De plus, les hélicoptères Sea King basés sur le NCSM Protecteur ont effectué de nombreuses missions de ravitaillement du navire à différents endroits à terre. Après ces contributions initiales, les efforts des Forces armées canadiennes au Timor-Oriental ont été réduits.


Le conflit touche à sa fin

La situation politique s’est améliorée avec la présence des gardiens de la paix internationaux. Le nouveau gouvernement indonésien a reconnu l’indépendance du Timor-Oriental, retirant ses troupes et sa revendication politique sur la région. Le Timor-Oriental a tenu des élections démocratiques et est finalement devenu un pays indépendant en 2002. Les forces de l’ONU sont restées jusqu’en mai 2005 pour aider à maintenir la sécurité du pays alors qu’il effectuait la transition durement gagnée vers une pleine nation. Cependant, de nouveaux troubles survenus l’année suivante ont entraîné le retour des soldats de la paix de l’ONU au Timor-Oriental pour une mission qui s’est poursuivie jusqu’en décembre 2012.


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