Le 6 juin 1944, l'avance
Des héros se racontent
Le 6 juin 1944, l'avance
Intervieweur : Êtes-vous arrivé le matin sur la plage?
Sur la plage, la marée était basse.
Intervieweur : C'était quelle heure, est-ce que vous vous rappelez?
C'était vers 5 heures et quart, 5 heures et demie du matin,
nous autres, il y en avait jusqu'à 6 heures.
Intervieweur : Vous étiez à quel village, à quel endroit?
Le village, Saint-Aubin-sur-Mer,
ça s'appelle aujourd'hui Juno Beach.
Saint-Aubin-sur-Mer c'est un petit village.
Mais c'était tout dans la noirceur.
Du bateau on voyait les clochers d'église.
C'était triste.
Il n'y avait pas grand sourires, personne parlait.
Puis après ça, ils ont appelé en Angleterre
pour les Spitfire et les Typhoon.
Là ils ont bombardé les Allemands.
Mais en arrière, dans la nuit, il y avait des parachutistes.
Eux autres étaient cachés un peu partout
dans les granges, dans les poulaillers.
Intervieweur : Un petit peu avant le débarquement?
Oui, à peu près vers minuit,
c'est ça qu'ils nous ont dit, vers minuit et demie.
Intervieweur : Eux étaient derrière les lignes?
Plus loin, il y avait les Maquis, les Cadets,
ils appelaient ça les Cadets de la France.
Eux autres aussi ils attendaient que le débarquement
soit fait avant qu'ils agissent.
Puis après qu'ils étaient certains que le débarquement était fait,
là les Canadiens défaisaient les lignes électroniques,
les téléphones et puis les Maquis défaisaient les chemins de fer.
Quand les Allemands sont arrivés là-dedans avec des troupes...
Ils défaisaient les chemins de fer ou du manger.
Et puis ça a continué comme ça.
Mais c'était dur, c'était pas gagné.
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