Prendre des prisonniers allemands à Groningen

Des héros se racontent - libération des Pays-Bas

Prendre des prisonniers allemands à Groningen

Transcription

Ensuite je pense qu'on était sur la frontière, d'un bord et de l'autre. Là en dernier, on était en Allemagne, on était en Hollande, et on a continué tout le long, il y avait (Rissen), Almelo, une couple d'autres petites villes, puis après ça Groningen. Ça c'en était une en pleine ville. On s'en est clairés mais pas facile. Intervieweur : Pouvez-vous me parler de la bataille à Groningen? C'était de maisons en maisons. De maisons en maisons. Ils nous tiraient dans les maisons, il y avait des fusils antiaériens mais là ils les avaient baissés et ils tiraient dans les maisons avec. Les planches revolaient, les morceaux. On s'en est clairés encore, on est venus à bout de traverser la rue. Mais pour traverser la rue c'était pas facile, c'était la question de se placer en haut avec un PIAT, je ne sais pas si tu sais ce que c'est. Intervieweur : Est-ce que vous pouvez nous le décrire s'il vous plaît? Un PIAT c'est, l'infanterie avait toujours une personne qui en traînait un de ça, parce que si tu avais de quoi à démolir, il y avait une bombe là-dedans assez forte. Là c'était de monter en haut avec ce PIAT là puis de l'installer puis en lancer une dans la maison l'autre bord pour la traverser. Mais à chaque fois que tu essayais de monter en haut c'était comme une grande vitrine, la vitre, mais on est venus à bout de monter et d'en lancer une et puis là on a traversé l'autre bord. On a fait un bout, on a traversé. Il est arrivé une fois qu'on était drette, comment je dirais, il y a toute une histoire, il y en a bien des bouts que. Mais une fois qu'on est arrivés à une clôture, là on s'est aperçus qu'il y avait quelqu'un l'autre bord et c'était des soldats allemands et tu les entendais parler. On s'était tous mis en ligne et quand on dit 'go' on saute tous ensemble avec la baïonnette. On a sauté et on est arrivés drette parmi eux autres. Mais eux autres ils n'ont pas voulu se battre. Ils se sont donnés tout de suite. Il y en a rien qu'une couple qui se sont fait tuer, quelque chose de même. En fin du compte, c'était des prisonniers. On a continué à avancer. Groningen, c'était pas mal. Il y en a eu bien des instances que, peut-être qu'on aurait pas dû passer au travers, je ne sais pas.

Description

M. Gauthier décrit la rude bataille dans la ville de Groningen, où les combats se font de maison en maison et d’avoir capturé des prisonniers allemands.

Maurice Gauthier

Maurice Gauthier est né en 1924 à Hull, au Québec. Il a grandi sur une ferme à Cantley, un village irlandais où il a appris l’anglais. M. Gauthier s’est enrôlé en août 1944 à Ottawa. Il a servi avec les Fusiliers Mont-Royal en Belgique, en Allemagne et en Hollande.

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