Dans la réserve à 17 ans
Des héros se racontent
Transcription
J’ai commencé comme je disais en 1990.
Dans la période où j’ai commencé,
il y avait un gros recrutement pour les femmes
dans les métiers de combat.
Je suis entrée en 1990, ils avaient accepté
les femmes dans les métiers de combat en 1989,
donc en rentrant dans la réserve, la seule chose qu’ils nous offraient,
dans le fond, c’était vraiment les métiers de combat.
J’ai commencé en infanterie, j’ai fait 2 ans en infanterie,
encore dans la réserve, puis après la deuxième année,
il y avait comme pas vraiment d’emploi dans l’infanterie pour moi l’été,
donc ils m’ont offert un cours de cuisinier,
ce qui m’a fait éventuellement changer de métier
puis transférer comme cuisinière.
Est-ce que vous pouvez me parler un petit peu de
l’entrainement, moi je ne connais pas la vie militaire,
vous passez d’abord l’entrainement de base, j’imagine?
Ouais, mais c’est un peu différent de la plupart des gens,
parce que quand moi j’ai fait mon cours, j’avais fait mon cours de recrue
par fin de semaine et quand est venu le temps de faire mon cours
d’infanterie, dans le fond, mon cours de métier, ce qu’ils ont
fait c’est qu’ils nous ont entré à temps plein et on est partis
en exercice à Gagetown au Nouveau-Brunswick et on a finalisé
notre cours d’infanterie là-bas avec tout le monde.
En arrivant justement à Gagetown pendant ce temps-là,
on avait un champ de tir à faire, moi je n’avais jamais pris une arme,
chez nous, on connait pas ça les armes,
je n’avais jamais pris une arme dans mes mains.
On est arrivés au champ de tir, ils nous avaient déjà tous séparés,
ceux qui avaient plus de temps allaient tirer
les choses les plus cool, et comme nous autres
qui avaient moins de temps, on se retrouvait avec un fusil
qui marchait à moitié, dans le fond.
Quand les instructeurs sont sortis, ils sont arrivés,
ils ont regardé les rangs, ils ont dit non,
ça ne marche pas ce que vous avez choisi, ils ont fait toi, toi, toi,
et ils nous ont amené tirer du bazooka.
Donc la première arme de toute ma vie que j’ai tiré c’est un Carl Gustaf,
10 rondes de Carl Gustaf.
Encore aujourd’hui, la plupart du monde ont jamais fait ça,
mais c’est la première arme de toute ma vie.
C’est tout un challenge, c’est assez impressionnant.
Description
Madame Grandmaison raconte ses premiers pas dans la réserve et un souvenir marquant lors de l’utilisation de sa première arme, sur le champ de tir à Gagetown, au Nouveau-Brunswick.
Julie Grandmaison
Madame Grandmaison est née à La Pocatière, au Québec et elle a grandi à Saint-Pacôme. Au moment de l’entrevue, elle était toujours en service avec les Forces armées canadiennes depuis 28 ans et avait le grade d’adjudant. Elle s’est enrôlée à 17 ans dans la réserve avec les Fusiliers de Rivière-du-Loup. Elle a servi entre autres en Croatie et en Bosnie et à différents endroits au Canada.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 25 juillet 2018
- Durée :
- 2:28
- Personne interviewée :
- Julie Grandmaison
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
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- Date de modification :