Apprendre « sur le tas » le métier de cuisinière dans l’Armée

Des héros se racontent

Apprendre « sur le tas » le métier de cuisinière dans l’Armée

Transcription

Donc si je me replace, vous êtes dans la réserve pendant combien d’années? Sept ans. Et votre premier tour se passe? En 1993. Donc à ce moment-là en 1993, avec quel métier vous êtes? Je suis partie comme cuisinière. OK, donc la formation était faite? Ce qui est arrivé, l’été où ils disaient qu’il n’y avait presque pas personne, pas d’emploi pour nous autres, ils nous ont envoyés sur un cours de cuisinier, pour nous donner un emploi, mais encore comme fantassin. Donc je me suis retrouvée à faire un cours de cuisinier, à avoir une qualification de cuisinier. Il y en a qui ont des qualifications de chauffeur, ou de n’importe quoi, moi je me suis retrouvée avec une qualification de cuisinière, fait que là c’était facile de faire le changement de métier. Les cuisiniers ont tout le temps de l’emploi parce que on nourrit tout le monde, tout le monde ont besoin de manger. Le changement de métier a été très facile à faire. Pouvez-vous me parler un petit peu de l’entrainement à devenir cuisinier, ou c’est plus une formation? La formation, ce que moi j’ai eu, c’est pas ce qu’ils donnent aujourd’hui, parce que dans le temps, c’est un peu bizarre, parce qu’il n’y avait pas vraiment de structure pour le cours en tant que réserviste. Maintenant il y a plus de structure. Ce qu’ils ont fait avec nous autres, je ne sais pas, on était vraiment beaucoup de personnes en infanterie qui avaient pas d’emplois pour cet été-là. Ils nous ont tous pris et envoyés comme cuisinier. Ils nous ont comme qualifiés « sur le fly », en nous donnant notre qualification de cuisinier de base. Mais techniquement, maintenant, ils envoient les gens à Borden, en Ontario, pour faire les qualifications de cuisinier, il y a plusieurs niveaux de qualification. Disons que mon premier cours n’a pas été fait vraiment dans les règles de l’art. Vous avez appris? Sur le tas, comme on dit, sur le tas, totalement, à nourrir 2000-3000 personnes, matin, midi, soir.

Description

Madame Grandmaison explique qu’elle est partie sur son premier déploiement comme cuisinière avec une formation de base minimale, et qu’elle a appris à la dure comment nourrir un grand nombre de soldats.

Julie Grandmaison

Madame Grandmaison est née à La Pocatière, au Québec et elle a grandi à Saint-Pacôme. Au moment de l’entrevue, elle était toujours en service avec les Forces armées canadiennes depuis 28 ans et avait le grade d’adjudant. Elle s’est enrôlée à 17 ans dans la réserve avec les Fusiliers de Rivière-du-Loup. Elle a servi entre autres en Croatie et en Bosnie et à différents endroits au Canada.

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