Les conditions difficiles
La force francophone
Transcription
Les conditions difficiles
On avait passé le Suez, pis on rencontrait, on pensait que c'était des grosses tortues,
tsé, pis la première chose, un des look out revient, pis tout excité c'était
des mines. Et il n'y avait rien qui nous faisait peur plus que ça parce qu'une mine,
si on frappait une mine, c'était fini. On n'avait pas le temps de mettre à l'eau les
bateaux de sauvetage, ou les cargo floats qu'on appelait. Et ce qui était,
la guerre quand ils ont bombardé le port de Hiroshima
toutes les mines qui étaient attachées à des ancres on tout sorties,
elles ont lâché, ça a tout pollué à travers de l'océan et ça rentrait
dans les courants et ça a pris deux ou trois ans avant qu'on
puisse tout détruire ces mines-là. Mais c'était ça le danger quand on
naviguait, était les mines, aussi les bateaux qui avaient été calés, en Europe,
ou, causait des causes de mal de, venaient des objets qui étaient très difficile à naviguer,
qu'on pouvait très facilement se caler et des mines encore il
y en avait, il y en avait encore qui avaient pas été explosées.
C'était dangereux. J'ai tellement eu froid! J'ai dit,
Quand j'étais matelot, ah oui, j'ai jamais eu tant froid de ma vie.
je m'en souviens, j'avais été à Montréal pour rentrer dans la marine, actuellement,
puis on m'a dit, on me rappellera. J'avais des, un certificat de baptême de mon frère, tsé,
tout forgé. Dans ce temps-là, c'était la manière qu'on faisait les choses. Les jeunes
voulaient rentrer. Il y avait pas, c'était une aventure. On savait pas
On savait pas comment que les aventures des fois virent… Et, mais, cinq, six semaines
plus tard, quand qu'on se trouve dans le nord Atlantique et on gèle, tsé, et actuellement
j'ai jamais eu tant fret de ma vie, tsé, et on a de la misère à se réchauffer.
Et je m'ai dit, qu'est-ce que je fais ici… C'était… mais on passe
à travers quand on est jeune. La majorité des bateaux, des convois,
se rendaient aussi au nord qu'ils pouvaient parce que durant les mois
d'hiver il y a pas de, comment je dirais ça, les…
on a seulement quatre ou cinq mois d'été, pis on peu naviguer
dans la soirée, ce qui veut dire que quasiment vingt heures par jour,
il y a pas de journée alentour de Greenland pis ces places-là.
Pis là on pouvait redescendre nous. Mais on rentrait dans l'eau qui était froide,
pis pas rien que froide mais avec des tempêtes continuellement, glacée.
C'était une vie qui était assez difficile. Je pense que si quelqu'un
« est-ce que t'avais peur? », « non, j'avais fret! » (rire)
Description
Cette capsule fait état des conditions de navigation difficiles pour les navires de la marine marchande.
Aurèle Ferlatte
Aurèle Ferlatte est né le 29 février 1928. Étant trop jeune pour s’enrôler dans la marine régulière, il s’engagea dans la marine marchande. Sur les bateaux, il occupa les postes de télégraphiste et d’opérateur radio. Il prit part à de nombreuses missions à travers le monde. Dans les années 90, Aurèle Ferlatte s’est battu pour la reconnaissance des marins de la Marine marchande en tant qu’anciens combattants. Entre autres, il a été président de l’association des anciens combattants de la marine marchande canadienne.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 3:21
- Personne interviewée :
- Aurèle Ferlatte
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Océan Atlantique
- Branche :
- Marine marchande
- Grade militaire :
- Matelot
- Occupation :
- Opérateur radio
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- Date de modification :