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Un chapelet de bombes

Des héros se racontent

Un chapelet de bombes

Transcription
Interviewer : Quand vous avez dépassé la Normandie, vous avez dirigé vers... dans quelle direction ? La ferme Beauvoir, Caen, Falaise... May-sur-Orne... des noms, des noms de villages que je me rappelle là. Verrières... La ferme Beauvoir là, on a eu tout un... une belle prise de bec là. C’était pas beau. Puis après ça, un peu plus haut, bien on s’en allait vers Falaise, sur la route de Falaise... Il y a ce qu’on appelle la poche de Falaise. On était encerclé un moment donné par le... on nous a dit que c’était Rommel qui était rendu là avec ses... avec ses tanks . Puis il nous a encerclé là. Puis là ça, ça c’est appelé la poche de Falaise. C’était pas trop beau là non plus. C’est là que j’ai ramassé la montre que j’ai là, là-dedans ça. On en a sorti. On était approvisionné par des parachutes, hein. Des petits parachutes qu’ils nous envoyaient en bas. Les Allemands en poignaient la moitié. (Rires) Les Allemands en pognaient plus que nous autres je pense. Ça fait rien, au moins ils n’avaient pas les mêmes carabines, ils ne pouvaient pas se servir de nos cartouches. (Rires) Ils pouvaient prendre le lunch, par exemple. Interviewer : Vous avez fait comment pour sortir de là ? Bien, en se battant puis... j’sais pas. Finalement on est sorti. Je sais pas. C’est des batailles qu’on a fait, qu’on a passé au travers. Puis, après ça on a marché sur Falaise puis on a pris Falaise, puis Falaise c’était encore... Falaise, ça c’est à peu près, je pense que c’est à peu près la ville la plus détruite que j’ai vue ça. Malgré que j’en ai vu bien des détruites là. Caen, puis il y a eu Caen après ça, pis... C’est à dire, je m’excuse... Falaise est après Caen. Mais Falaise, les Allemands les bombardaient avec des incendiaires, des bombes incendiaires. Mais c’était... ils l’ont détruite en maudit celle-là. Puis Caen était bien détruit aussi, c’était effrayant. Mais quand même, nous autres on l’a détruite pas mal, parce que juste avant l’attaque de Caen là, nos avions l’ont bombardée. On voyait, je pense que c’était des... des B-59 je pense que ça s’appelait, quelque chose comme ça. Tu voyais ouvrir les... les trappes puis les chapelets de bombes qui tombaient. Ouf ! En tant que show, c’est tout un show. C’est pas un show gai, mais c’est tout un show à voir, par exemple. Oh la la !
Description

En traversant la Normandie, les soldats ont vu de nombreuses villes détruites. M. Lafrance partage avec nous l’état de certaines de ces villes.

Benoît Lafrance

M. Benoît Lafrance est natif de Hull, Québec. À l’âge de 18 ans, il s’enrôle avec l’armée canadienne; une décision qui changera sa vie à jamais. Il débute son instruction militaire à Ottawa, puis se rend en Écosse à bord du Queen Elizabeth. Encore de l’instruction militaire jusqu’au 6 juin 1944 lorsqu’il participe enfin au débarquement de Normandie. M. Lafrance sera au front un peu partout en Europe avant son retour au pays. Ses rêves le hantent toujours.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
14 avril 2011
Durée :
3:39
Personne interviewée :
Benoît Lafrance
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Grade militaire :
Soldat

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Date de modification :