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Accident

Des héros se racontent

Transcription
Au large de New York, un moment donné, y'a un, des, les T2 Tanker, c'est les Américains en avaient bâtis plusieurs de ces pétroliers-là, pis c'était des pétroliers qui étaient vite ça parce que ç'a quinze nœuds certain. Mais un moment donné, quand y'a eu moins de sous-marins sur la côte un peu, ils se sont mis à les laisser aller pas en convoi, seuls. Mais tout le monde est black out, hein. Y'a pas de lumière, pis un moment donné y'est venu… lui s'en allait à New York pis nous autres on passait. On s'est fait accrocher, hein. On n'a pas… les deux. Ben on a été chanceux parce que lui était chargé en aviation gas pis nous autres on était chargé de j'sais pas quoi, diesel, quelque chose de même. Aye ! On a canté, le capitaine pensait ben qu'on versait, mais un tanker ç'a ça de bon, quand ça (inaudible) il s'est replacé, mais les chaloupes… Pis on n'a pas pris en feu. Mais les grosses flammèches sur le bord là, l'acier. Pis là on est resté pris parce qu'il nous avait frappé en avant pis on avait un ancre qui était tombé. Un moment donné, après ça, lui s'est rendu à New York, pis là on a eu un message su'l bateau comme de pas chercher notre ancre, qu'elle était sur l'autre bateau. (rires) On aurait pu passer au feu, pis le feu aurait… Si y'avait frappé ailleurs, plus en arrière, je sais pas comment ça aurait fini. Interviewer : Est-ce que la coque a été percée ? Ah oui ! Ben oui. En avant le feu aurait pu prendre plus. Mais là y'a pas eu… y'a pas perdu d'huile lui non plus. Les deux ç'a été… les deux c'est de devant. Fait que là, ils nous ont rentré à New York pis on a déchargé là pis… patché temporairement pis on était retourné en cale sèche à Halifax.
Description

M. de Villers nous raconte un accrochage entre le navire marchand canadien Point Pelee Park et un pétrolier T2 américain.

Paul de Villers

Issu d’une famille de navigateurs, M. de Villers commence sa carrière de matelot dès l’adolescence à bord des bateaux de ses parents. La plupart des navires marchands canadiens ayant été arraisonnés par le gouvernement pour l’effort de guerre, M. de Villers se retrouve donc dans des convois de ravitaillement alliés dès 1943. Il passe les trois dernières années du conflit à bord de divers navires, surtout des pétroliers. C’est à bord – entre autres - des Rideaulite, Point Pelee Park et Yamaska Park qu’il parcourra le Golfe du Saint-Laurent, l’Atlantique, les Caraïbes et les eaux côtières d’Amérique du Sud. Après la guerre, il devient un membre clé de la lutte pour la reconnaissance des marins marchands en tant qu’anciens combattants dans la région de Québec, et il s’adonne à la fabrication de répliques de navires.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:38
Personne interviewée :
Paul de Villers
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Marine marchande
Occupation :
Matelot

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